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Annexes
Biographies, Atlas, Notions, Rétrospective 2021
Histoire - Thème 1
Sujet d'étude 1

10 août 1792 : la chute de la monarchie et le basculement vers une république révolutionnaire

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Introduction
Au cours de l'été 1792, il règne un climat de forte tension politique à Paris, et les sans-culottes se montrent particulièrement agités. En effet, la menace des monarchies étrangères, les premières défaites essuyées par les troupes de la France révolutionnaire et la crainte d'une radicalisation de la contre‑révolution conduisent l'Assemblée nationale à déclarer la patrie en danger le 11 juillet 1792. Lors de la journée du 10 août, les sans-culottes assiègent le palais des Tuileries et la royauté est abolie le mois suivant. La France connaît alors une première expérience républicaine marquée par les affrontements intérieurs et extérieurs.

Pourquoi la journée du 10 août 1792 constitue‑t‑elle une rupture fondamentale dans le processus révolutionnaire ?
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Chronologie

Chronologie
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Vocabulaire


Contre-révolution


Convention nationale


Jacobins


  • Contre-révolution : mouvement d'opposition idéologique, politique et militaire à la Révolution française.

  • Convention nationale : assemblée succédant à l'Assemblée législative le 21 septembre 1792 et élue au suffrage universel masculin. Elle gouverne la Première République jusqu'au 26 octobre 1795.

  • Jacobins : membres du Club des jacobins, aux idées républicaines. Ils se radicalisent pendant la Révolution française au point que le terme finit par désigner la gauche républicaine.
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Acteurs clés

Les sans-culottes
  • « Sans-culottes » est le nom attribué dès le début de la Révolution française aux révolutionnaires issus du petit peuple parisien. Vêtus de pantalons à rayures bleues et blanches, ils se rassemblent dans des assemblées de sections et incarnent une dimension plus radicale de la Révolution française.
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Supplément numérique

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Document

Placeholder pour Dessin : Sans-culottes en armesDessin : Sans-culottes en armes
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Jean-Baptiste Lesueur, Sans-culottes en armes, dessin, v. 1793-1794, 36 x 53,5 cm, musée Carnavalet, Paris.
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A
Les causes de l'insurrection parisienne

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Doc. 1
Le retour du roi après sa fuite à Varennes et son arrestation

Placeholder pour Retour de la famille royale à Paris le 25 juin 1791Retour de la famille royale à Paris le 25 juin 1791
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Retour de la famille royale à Paris le 25 juin 1791, 1791, eau-forte colorisée, 30,5 x 41 cm, musée Carnavalet, Paris.

Sur cette estampe, on peut lire notamment : « Le peuple gardait un profond silence, mais chaque citoyen abjurait pour jamais la servitude, aucun citoyen n'a cru devoir ôter son chapeau. »
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Doc. 2
Le manifeste du duc de Brunswick

Le duc de Brunswick dirige les armées du roi de Prusse et de l'empereur d'Autriche (dont Louis XVI a épousé la sœur, Marie-Antoinette). Il soutient donc le roi Louis XVI.

La ville de Paris et tous ses habitants sans distinction seront tenus de se soumettre sur-le-champ et sans délai au roi, de mettre ce prince en pleine et entière liberté, et de lui assurer, ainsi qu'à toutes les personnes royales, l'inviolabilité et le respect auxquels le droit de la nature et des gens oblige les sujets envers les souverains. [...] Si le château des Tuileries est forcé ou insulté, [...] s'il est fait la moindre violence, le moindre outrage à leurs Majestés, le roi, la reine et la famille royale, s'il n'est pas pourvu immédiatement à leur sûreté, à leur conservation et à leur liberté, elles en tireront une vengeance exemplaire et à jamais mémorable, en livrant la ville de Paris à une exécution militaire et à une subversion totale, et les révoltés coupables d'attentats aux supplices qu'ils auront mérités. Je requiers et exhorte tous les habitants du royaume, de la manière la plus forte et la plus instante, de ne pas s'opposer à la marche et aux opérations des troupes que je commande, mais de leur accorder plutôt partout une libre entrée et toute bonne volonté [...].
Manifeste du duc de Brunswick-Lunebourg, 25 juillet 1792.
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Doc. 3
La patrie en danger

Née avec [...] la haine des tyrans, je me tiendrais heureuse de contribuer à leur destruction. Périsse jusqu'au dernier des despotes ! [...] Et vous mères de famille que je blâmerais de quitter vos enfants pour suivre mon exemple, pendant que je ferai mon devoir en combattant les ennemis de la patrie, remplissez le vôtre en inculquant à vos enfants les sentiments que tout Français doit avoir en naissant, l'amour de la liberté et l'horreur des despotes. [...] Législateurs, vous avez déclaré la patrie en danger, mais ce n'est pas assez : destituez de leurs pouvoirs ceux qui seuls ont fait naître ce danger et ont juré la perte de la France. [...]
Claire Lacombe
Discours prononcé à la barre de l'Assemblée nationale, 25 juillet 1792.
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Questions

Parcours 1

1. Doc. 1 Qui est représenté dans le carrosse ? Quelle est l'attitude du peuple parisien à son arrivée ?

2. Doc. 2 Quelles sont les menaces faites par le duc de Brunswick ?

3. Doc. 2 et doc. 3 Pourquoi la guerre civile est-elle prête à exploser à Paris et en France ?

Parcours 2

Au moment de la parution du manifeste du duc de Brunswick, plusieurs points de vue s'affrontent : à l'oral, confrontez les positions politiques des sans-culottes, de la famille royale et de l'empereur d'Autriche et expliquez pourquoi elles sont différentes.
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B
Le 10 août 1792 et ses conséquences

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Doc. 1
Image interactive
La prise des Tuileries

Placeholder pour Tableau : La Prise du palais des Tuileries, cour du Carrousel, 10 août 1792Tableau : La Prise du palais des Tuileries, cour du Carrousel, 10 août 1792
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Jacques Bertaux, La Prise du palais des Tuileries, cour du Carrousel, 10 août 1792, 1793, huile sur toile, 124 x 192 cm, musée national du Château de Versailles, Versailles.
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Doc. 2
La journée du 10 août vue par Madame Roland

Dans les mouvements révolutionnaires, les gens les plus actifs ne sont pas toujours les plus purs : combien d'êtres ne se mettent en avant que pour devenir quelque chose ? Il faut laisser faire ceux-là avec les autres ; mais l'objet du mouvement rempli, il faut se dépêcher d'établir l'ordre pour éviter la dissolution. La commune formée le 10 août avait servi la chute du tyran ; c'était bien fait ; mais plusieurs de ses membres avaient commis divers excès : il y avait eu, aux Tuileries, et ailleurs, beaucoup de vols et de pillages.
Madame Roland
Mémoires, 1793 (publication posthume).
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Doc. 3
L'abolition de la royauté le 21 septembre 1792

Collot d'Herbois et Nicolas-Marie Quinette sont deux députés à la Convention nationale.

Collot d'Herbois. Vous venez de prendre une délibération sage ; mais il en est une grande, une salutaire, une indispensable ; il en est une que vous ne pouvez remettre à demain, que vous ne pouvez remettre à ce soir, que vous ne pouvez différer un seul instant, sans être infidèles au vœu de la nation ; c'est l'abolition de la royauté. (Applaudissements unanimes.) Je demande que la Convention nationale déclare que la base immuable de toutes ses opérations sera l'abolissement de la royauté. (Nouveaux applaudissements.)

Quinette. Il ne s'agit pas de faire des serments, il ne s'agit pas de faire des déclarations, ce n'est pas nous qui sommes juges de la royauté, c'est le peuple, et, si quelqu'un de nous osait encore proposer une telle institution, c'est nous que le peuple jugerait encore ! [...] Ce n'est donc pas la royauté que nous avons à juger, c'est Louis XVI, qui a été un instant sur le trône et qui a manqué de faire périr la nation, la liberté et l'égalité ; c'est Louis XVI qu'il faut punir.
Procès-verbal de la proclamation de l'abolition de la royauté, 21 septembre 1792.
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Activité numérique

Focus.
Une sur la place des femmes dans la Révolution française.
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Questions

Parcours 1

1. Doc. 1 et doc. 2 Quels éléments témoignent de la violence des affrontements ?

2. Doc. 2 et doc. 3 Quelles sont les conséquences de la journée révolutionnaire du 10 août ?

3. Doc. 3 Quelles sont les ressemblances et les différences entre le point de vue de Collot d'Herbois et celui de Quinette au sujet de l'abolition de la royauté ?

Parcours 2

À la manière de Madame Roland, vous rédigez vos mémoires. Expliquez ce qui s'est passé la journée du 10 août 1792 et évoquez les conséquences de cette journée sur la suite de la Révolution française.
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C
Les débuts difficiles de la République

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Doc. 1
L'exécution de Louis Capet (Louis XVI) le 21 janvier 1793

Placeholder pour Dessin : L'Exécution de Louis XVI à la place de la Révolution, le 21 janvier 1793Dessin : L'Exécution de Louis XVI à la place de la Révolution, le 21 janvier 1793
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D'après un dessin de Fious, L'Exécution de Louis XVI à la place de la Révolution, le 21 janvier 1793, 1793, 14 x 19,5 cm, estampe, musée Carnavalet, Paris.
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Doc. 2
La Terreur selon Robespierre

Avocat, Robespierre devient député du tiers état aux états généraux, puis député à la Convention. Il soutient les demandes des sans-culottes. Il entre au Comité de salut public en juillet 1793 et met en place la Terreur. Accusé de vouloir imposer son pouvoir personnel, il est arrêté et guillotiné en juillet 1794.

Il faut étouffer les ennemis intérieurs et extérieurs de la République, ou périr avec elle ; or, dans cette situation, la première maxime de votre politique doit être qu'on conduit le peuple par la raison, et les ennemis du peuple par la terreur.
Si le ressort du gouvernement populaire dans la paix est la vertu, le ressort du gouvernement populaire en révolution est à la fois la vertu et la terreur : la vertu, sans laquelle la terreur est funeste ; la terreur, sans laquelle la vertu est impuissante. La terreur n'est autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible ; elle est donc une émanation de la vertu ; elle est moins un principe particulier qu'une conséquence du principe général de la démocratie appliqué aux plus pressants besoins de la patrie.
Maximilien Robespierre
Discours du 18 pluviôse an II, 5 février 1794.
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Doc. 3
Carte interactive
La Révolution française menacée de l'intérieur et de l'extérieur

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Questions

Parcours 1

1. Doc. 1 et doc. 2 À quels éléments voyez-vous que la République connaît des débuts difficiles ?

2. Doc. 2 Comment Robespierre justifie-t-il la Terreur ?

3. Doc. 3 Quelles sont les menaces qui pèsent sur la République ?

Parcours 2

Activité en binôme
Faites une recherche sur Internet sur la guerre de Vendée. Indiquez qui sont les acteurs de cet épisode de la Révolution française et quels en sont les principaux événements.
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