Pour influencer quelqu'un, on peut utiliser des arguments
rationnels, mais aussi faire appel aux
sentiments, aux
émotions :
Convaincre
= appel à la raison
- utilisation de raisonnements argumentatifs (voir) reposant sur la logique (inductif, déductif, concessif,
dialectique…) ;
- emploi d'exemples mettant en avant des chiffres, des faits
historiques, etc ;
- nombreux connecteurs logiques (voir ).
→ La peine de mort ne dissuade pas les criminels : elle est donc inutile.
Lorsque le fonctionnement logique de l'argumentation
est poussé à l'extrême, on parle de démonstration. Ce type d'argumentation irréfutable relève surtout du raisonnement scientifique.
Persuader
= appel aux sentiments et émotions
- arguments cherchant à provoquer des émotions, des sentiments : arguments de valeur, d'autorité, ad hominem, suscitant des sentiments d'horreur, d'admiration, de respect, de dégoût, etc. (voir) ;
- exemples cherchant à toucher, émouvoir ;
- nombreux modalisateurs (voir ) ;
- registres pathétique, lyrique, satirique, etc. ;
- ponctuation forte (? !), intonation émotive.
→ Combien d'innocents condamnés à mort par
erreur !
Il faut abolir ce châtiment infâme !
Il est rare qu'une argumentation relève uniquement du « convaincre » ou du « persuader ». Souvent, le locuteur
ou la locutrice conjugue ces deux stratégies pour donner à son argumentation un maximum d'efficacité.
Délibérer
= peser le pour et le contre
- ❯
Délibérer, c'est débattre pour examiner les différents aspects d'un problème avant de prendre une décision.
Dans un procès, le jury délibère avant de rendre son verdict.
- ❯ Le dialogue est la forme privilégiée pour délibérer.
Un personnage peut aussi délibérer seul ; au théâtre,
on parle de monologue délibératif.
- ❯ Si aucune solution n'est satisfaisante, on parle de dilemme.
- raisonnements concessifs, dialectiques ;
- phrases interrogatives ;
- modalisateurs d'incertitude.
→ Faut-il privilégier la sévérité des peines pour éviter d'autres crimes ? Ou ne pas prendre le risque de condamner lourdement des innocents ?