La publicité, dans son acception moderne, a été inventée au XIX^e siècle, soit dans le siècle qui a vu l'essor de l'industrie, la naissance du capitalisme, l'avènement des marchés de grande consommation.

Les auteurs des mouvements réaliste et naturaliste, particulièrement Honoré de Balzac et Émile Zola, s'y sont intéressés, montrant, à travers leurs personnages fictifs, combien ce qu'on appelait encore la

était d'abord une dépense de moyens ; ainsi, Birotteau fait imprimer des

et Mouret, des

à destination des dames, quand il ne couvre pas Paris d'

. Les objectifs sont clairs : envahir l'

, attirer la

, pousser à la

. Dans sa nouvelle, « Une victime de la réclame », Zola illustre cette invasion, cette folie, en faisant le portrait d'un homme

et rendu fou par le

publicitaire.
La littérature exploite également cette thématique au XX^e siècle : pour les

et les

, il ne s'agit donc plus d'observer une modification de notre société, mais d'en dénoncer les

néfastes, dans les domaines de l'environnement, de la linguistique, de la représentation de soi, de l'éducation aux images, etc.

« Un prospectus dont la ridicule phraséologie fut un élément de succès » (Honoré de Balzac)

« C'est ainsi que le malheureux a vécu dans un véritable enfer. » (Émile Zola)

« Autrement, écririez-vous d'un siège qu'il est évolutif, d'une robe qu'elle est malléable, d'un tissu qu'il est texturé, d'une semelle qu'elle est podologique ? » (René Étiemble)

« Même à l'orée des forêts, au bout des petits villages, en bas des vallées isolées et au sommet des montagnes blanches, sur les cabines de téléphérique, on devait affronter des logos “Castorama”, “Bricodécor”, “Champion Midas” et “La Halle aux Vêtements”. » (Frédéric Beigbeder)