Chaque jour, les visiteurs sont plus nombreux dans la Venise insulaire que la population locale – soit 50 000 habitants environ. Avec la levée progressive des restrictions sanitaires liées au Covid‑19, les habitants de Vénétie, puis de toute l'Italie, puis des pays voisins sont revenus. Parfois à la journée, d'Autriche, de Croatie ou de Slovénie. Déjà s'y ajoutent quelques Américains, les plus espérés. En attendant les Chinois, dans quelques années, et toute la classe moyenne des pays émergents qui n'a jamais eu la chance de voir la Sérénissime1. La manne semble inépuisable, qu'importent les mises en garde répétées de l'Unesco. [...]
Et l'adjoint au maire chargé du tourisme, Simone Venturini, l'affirme fièrement : « C'est une ville unique au monde, et l'on demande au touriste une chose unique au monde : pour venir à Venise, il faut réserver. Elle ne peut plus accueillir n'importe qui à n'importe quel moment et l'on vous demande cette forme de politesse à son égard. La volonté n'est pas de dissuader les gens de venir, mais de changer l'approche psychologique. Ce n'est plus une ville “fast-food”. »