« Dans la continuité de l'enseignement dispensé à l'école maternelle, l'enseignement des mathématiques au cycle 2 repose
sur une approche menant progressivement du concret à l'abstrait, en passant par la représentation imagée. Les élèves
manipulent des objets tangibles (matériel de numération, surfaces de différentes formes représentant des fractions,
bandes de papier, ficelles, monnaie fictive, etc.) pour s'approprier de manière concrète le sens de notions mathématiques
(numération, fractions, nombres décimaux, etc.) et de procédures qui s'y appliquent (comparaison, ajout, retrait, groupement,
partage, etc.). Ils passent ensuite à la représentation schématisée de ces objets et de ces actions, avant d'accéder au langage
mathématique (écriture décimale ou fractionnaire, symboles opératoires ou géométriques, etc.). Ce passage progressif
du concret à l'abstrait suscite cependant plusieurs points de vigilance. Tout d'abord, si la manipulation est un passage
essentiel, la réussite d'une activité manipulatoire ne suffit cependant pas pour attester de la compréhension de la notion
mathématique qui la sous-tend. Pour que les phases de manipulation et de représentation permettent l'accès à l'abstraction,
il importe notamment que les procédures engagées soient verbalisées, à la fois par les élèves eux-mêmes, avec leurs propres
mots, et par l'enseignant, avec le vocabulaire adapté. »