Chapitre 10
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Texte
Géronte persiste à vouloir marier sa fille à Horace, l'homme qu'il a
choisi pour elle. Sganarelle aide Lucinde et Léandre à s'enfuir, mais il est
dénoncé par un domestique. Martine retrouve son mari et découvre qu'il
va être pendu.
SGANARELLE, le chapeau à la main. - Hélas ! cela ne peut-il point se changer en quelques coups de bâton ?
GÉRONTE. – Non, non, la justice en ordonnera2... Mais que vois-je ?
LÉANDRE. – Monsieur, je viens faire paraître Léandre à vos yeux, et remettre Lucinde en votre pouvoir3. Nous avons eu dessein4 de prendre la fuite nous deux, et de nous aller marier ensemble. Mais cette entreprise5 a fait place à un procédé plus honnête. Je ne prétends point vous voler votre fille, et ce n'est que de votre main que je veux la recevoir. Ce que je vous dirai, Monsieur, c'est que je viens tout à l'heure de recevoir des lettres par où j'apprends que mon oncle est mort, et que je suis héritier de tous ses biens.
GÉRONTE. – Monsieur, votre vertu6 m'est tout à fait considérable, et je vous donne ma fille avec la plus grande joie du monde.
SGANARELLE, à part. – La médecine l'a échappé belle !
MARTINE. - Puisque tu ne seras point pendu, rends-moi grâce7 d'être médecin, car c'est moi qui t'ai procuré cet honneur.
SGANARELLE. – Oui, c'est toi qui m'as procuré je ne sais combien de coups de bâton.
LÉANDRE. – L'effet en est trop beau pour en garder du ressentiment8.
SGANARELLE. – Soit9 : je te pardonne ces coups de bâton, en faveur de la dignité10 où tu m'as élevé ; mais prépare-toi désormais à vivre dans un grand respect avec un homme de ma conséquence11 ; et songe que la colère d'un médecin est plus à craindre qu'on ne peut croire.
1. En prison.
2. Décidera de votre sort.
3. Entre vos mains.
4. Nous avons eu comme projet.
5. Ce projet.
6. Honnêteté.
7. Remercie-moi.
8. Rancune, colère.
9. D'accord, qu'il en soit ainsi.
10. Au vu du rang social important.
11. Aussi important que moi.
Acte III, scène 10
GÉRONTE, SGANARELLE, MARTINE, LUCAS
GÉRONTE. – Le commissaire viendra bientôt, et l'on s'en va vous mettre
en un lieu où l'on me répondra de vous1.GÉRONTE, SGANARELLE, MARTINE, LUCAS
SGANARELLE, le chapeau à la main. - Hélas ! cela ne peut-il point se changer en quelques coups de bâton ?
GÉRONTE. – Non, non, la justice en ordonnera2... Mais que vois-je ?
Acte III, scène 11
LÉANDRE, LUCINDE, JACQUELINE, LUCAS, GÉRONTE, SGANARELLE, MARTINE
LÉANDRE, LUCINDE, JACQUELINE, LUCAS, GÉRONTE, SGANARELLE, MARTINE
LÉANDRE. – Monsieur, je viens faire paraître Léandre à vos yeux, et remettre Lucinde en votre pouvoir3. Nous avons eu dessein4 de prendre la fuite nous deux, et de nous aller marier ensemble. Mais cette entreprise5 a fait place à un procédé plus honnête. Je ne prétends point vous voler votre fille, et ce n'est que de votre main que je veux la recevoir. Ce que je vous dirai, Monsieur, c'est que je viens tout à l'heure de recevoir des lettres par où j'apprends que mon oncle est mort, et que je suis héritier de tous ses biens.
GÉRONTE. – Monsieur, votre vertu6 m'est tout à fait considérable, et je vous donne ma fille avec la plus grande joie du monde.
SGANARELLE, à part. – La médecine l'a échappé belle !
MARTINE. - Puisque tu ne seras point pendu, rends-moi grâce7 d'être médecin, car c'est moi qui t'ai procuré cet honneur.
SGANARELLE. – Oui, c'est toi qui m'as procuré je ne sais combien de coups de bâton.
LÉANDRE. – L'effet en est trop beau pour en garder du ressentiment8.
SGANARELLE. – Soit9 : je te pardonne ces coups de bâton, en faveur de la dignité10 où tu m'as élevé ; mais prépare-toi désormais à vivre dans un grand respect avec un homme de ma conséquence11 ; et songe que la colère d'un médecin est plus à craindre qu'on ne peut croire.
1. En prison.
2. Décidera de votre sort.
3. Entre vos mains.
4. Nous avons eu comme projet.
5. Ce projet.
6. Honnêteté.
7. Remercie-moi.
8. Rancune, colère.
9. D'accord, qu'il en soit ainsi.
10. Au vu du rang social important.
11. Aussi important que moi.
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Écoutez jouées
par la Comédie-Française.
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Questionnement
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Pour commencer
1. Quelles annonces Léandre fait-il ?
Pour commencer
Comprendre et interpréter
2. Comprendre et interpréter
Lexique
Que signifie le mot « considérable » l. 9 ?
Langue
a) L. 11 : Quel est le sujet dans cette phrase ?
b) Que veut vraiment dire Sganarelle ?
c) Pourquoi est-ce comique ?
5. Quelles annonces Sganarelle fait-il ?
6.
Pour quelles raisons peut-on dire que ces scènes sont le dénouement de la pièce ?
7. Identifiez les personnages sur l'image en expliquant vos suppositions.
Bilan
Pour quelles raisons peut-on dire que ces scènes sont le dénouement de la pièce ?
Analyse de l'image
7. Identifiez les personnages sur l'image en expliquant vos suppositions.
Analyse de l'image
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Activité A
Que pensez-vous de la fin de la pièce ?
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Activité B
En groupe, débattez pour proposer un nouveau titre à cette pièce.
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Activité C
Molière est un auteur du XVIIe siècle. Selon vous, le public actuel peut-il encore être intéressé par les sujets qu'il aborde ? Expliquez.
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Dans la scène 11, ajoutez deux répliques en
aparté à Lucinde dans lesquelles celle-ci
exprimera ce qu'elle pense de la situation.
Coup de pouce
L'aparté est un type de réplique dans
laquelle le personnage s'adresse au public
sans être entendu de ceux qui sont sur scène.
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j'ai une idée !
Oups, une coquille
