La rhétorique regroupe les arts de
l'éloquence : l'art de bien s'exprimer en public, l'art
d'influencer et de
persuader le destinataire de son message en utilisant plusieurs techniques
verbales et
non‑verbales (les gestes, les mimiques par exemple) et même selon certains de
manipuler les autres.
Dans
l'Antiquité, un bon orateur était perçu comme le détenteur d'un profond savoir ; il était capable de discourir sur de vastes sujets et de capter l'auditoire quelque soit la thématique abordée. La rhétorique était, à cette époque, une discipline couramment utilisée et théorisée par Cicéron, Aristote ou de nombreux orateurs lors de
discours, notamment
politiques.
L'art du discours se fonde sur trois éléments :
- Le logos désigne tous les raisonnements logiques du discours, qui font appel à l'intellect pour convaincre.
- La peine de mort ne dissuade pas les criminels : elle est donc inutile.
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Le pathos désigne au contraire tous les éléments qui relèvent de l'émotion, du sentiment, qui visent à susciter l'empathie, l'indignation.
- Combien d'innocents condamnés à mort par erreur ? Il faut mettre un terme à cette infamie !
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L'ethos se réfère directement à la personnalité, au caractère de l'auteur ou de l'autrice, à sa façon de se présenter à travers son discours : pour convaincre, il ou elle doit en effet être digne de confiance et compétent(e).
- Je suis, vous le savez, implacable avec les criminels ; pourtant, la peine de mort me révolte profondément.
L'art rhétorique se compose de cinq parties :
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l'inventio, la recherche d'idées et d'arguments ;
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la dispositio, l'organisation du propos ;
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l'elocutio, le choix des mots et du style ;
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l'actio, la performance ou l'art oratoire (les gestes, la diction) ;
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la memoria, les procédés pour mémoriser son discours ;