) dénonce les mauvais conseillers, qui profitent de la crédulité du roi pour acquérir du pouvoir et s'enrichir. En utilisant l'adjectif « bestourné », il montre que le comportement de Renart renverse les rapports de force, mais aussi les idéaux de l'Église : les jeux humoristiques sur le lexique religieux font de Renart un moine usurpateur se prenant pour Dieu. Rutebeuf critique également l'aveuglement des puissants : le biais de la fable animalière permet de dissimuler la critique politique de Louis XI.
Mensonges et médisances
La cour est vue, dès lors, comme un lieu de compromission, d'hypocrisie. Au XIVe siècle, Eustache Deschamps multiplie les textes satiriques, usant d'une verve telle que, sous sa plume, les gens de cour sont assimilés à des animaux et à des diables (
) dénonce les travers de la cour du pape et, plus généralement, des cours royales : flatteries, opportunisme, bêtise, hypocrisie y règnent en maîtres. Ridiculisant la fragilité de la position des courtisans, le poète entend dissiper la fausse apparence de grandeur que ces « vieux singes » se donnent.
Satires de guerre
Lors des guerres de religion entre catholiques et protestants, la satire poétique apparaît comme l'outil idéal pour critiquer la confession du camp adverse : tandis que Ronsard (
) tourne en ridicule la mauvaise foi des prêcheurs catholiques qui justifient au moyen de la Bible les pires massacres, comme celui de la Saint-Barthélemy en 1572. La satire prend ici racine dans la confrontation entre les paroles et les actes.
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L'âge des Tartuffes de tous ordres
Vaincre la flatterie et la crédulité
La concentration de la cour à Versailles, voulue par Louis XIV, accroît l'influence des courtisans. La Fontaine entreprend ainsi, dans de nombreuses fables, de dénoncer l'hypocrisie des flatteurs (
) donne la parole à un abbé et à son détracteur, afin de dénoncer les raisonnements philosophiques, perçus comme corrompus, qui légitiment les vices. Comme chez Rutebeuf (
), la satire porte sur la mondanité des hommes d'Église, qui devraient se tourner vers le sacré plutôt que vers le monde, en particulier le beau monde et ses plaisirs dénoncés comme superficiels et vains.
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