Le pouvoir ! c'est se servir d'un ciseau de verre pour sculpter le marbre. Allons donc ! dominer c'est être tyran, être dominés c'est être lâches ! Que le peuple se mette donc debout, il y a assez longtemps qu'on fouette le vieux lion pour qu'il casse la muselière. […]
Pendant tout le temps de la Commune, je n'ai passé chez ma pauvre mère qu'une seule nuit. Ne me couchant, je pourrais dire jamais, je dormais un peu n'importe où, quand il n'y avait rien de mieux à faire […]. La femme, cette prétendue faible de cœur, sait plus que l'homme dire : Il le faut ! Elle se sent déchirée jusqu'aux entrailles, mais elle reste impassible. Sans haine, sans colère, sans pitié pour elle‑même ni pour les autres. […]
J'avais, outre mes vêtements de femme, un costume de lignard1 et un de garde national2 ; des cartes dans mes poches, pour prouver à qui de droit d'où je venais ; et je m'en allais sans qu'il me soit jamais arrivé autre chose qu'une éraflure de balle au poignet, mon chapeau criblé et une entorse.
Ma seconde arrestation c'était sous le siège encore. Des femmes, plus courageuses que clairvoyantes, voulaient proposer au gouvernement je ne sais quel moyen de défense auquel elles demandaient à être employées. […] Nous allâmes au rendez‑vous à l'Hôtel de Ville, nous attendant à ce qui arriva, je fus arrêtée comme ayant organisé une manifestation. Je répondis que je ne pouvais organiser de manifestation pour parler à un gouvernement que je ne reconnaissais plus.
Homme de la troupe de ligne, c'est‑à‑dire de l'armée.