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La poésie du Moyen Âge au XVIIIᵉ siècle
Le théâtre du XVIIᵉ au XXIᵉ siècle
Le roman et le récit du XVIIIᵉ au XXIᵉ siècle
La littérature d’idées et la presse du XIXᵉ au XXIᵉ siècle
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Chapitre 11
Synthèse

De la réalité au symbole

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Même si, au siècle précédent, certains auteurs s'attachaient déjà à rendre compte de la réalité dans leurs œuvres, les romanciers du XIXe siècle consacrent cette volonté de fournir aux lecteurs une « illusion du réel » plus efficace. Mais ils n'en délaissent pas pour autant la poésie et le symbole.
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« Faire vrai »
  • Un témoignage sur la société du Second Empire

    • L'auteur de La Curée s'attache à décrire le réel dans les moindres détails, de la manière la plus exacte possible. Épris de Paris, il connaît extrêmement bien la ville mais se documente sur chacun des domaines qu'il compte aborder : les grands travaux voulus par le préfet Haussmann et les spéculations financières qu'ils ont occasionnées ( ), la mode ( ), l'architecture ( textes , et ) ou encore la botanique ().
    • Zola s'attache à faire vrai également dans les descriptions de ses personnages, dotés d'une grande densité psychologique et envisagés comme des échantillons de l'espèce humaine, avec leurs excès, leurs contradictions. Il confirme ainsi une tendance des romans de son époque : la disparition des « héros ».
    • Avec La Curée et le cycle romanesque des Rougon-Macquart, Zola brosse un portrait historique de la société du Second Empire, en s'appuyant sur des événements précis, comme les grands travaux d'Haussmann, en éclairant également le quotidien d'une époque ; il montre ainsi les rituels des classes privilégiées : la promenade au parc (), le bal ().

  • Des personnages sous influence

    • Pour Zola, l'homme est influencé par son milieu, son histoire : Saccard aurait été différent s'il n'avait pas vécu à son époque ; Renée n'aurait pas été la même si elle n'avait pas été violée ; Maxime n'aurait pas évolué ainsi s'il n'avait pas grandi dans ce milieu vicié. Ainsi, l'environnement familial et social détermine la personnalité, le comportement, les choix que chacun fait.
    • La seconde influence est, pour Zola, celle de l'hérédité, c'est-à-dire du patrimoine génétique avec lequel on naît. Même s'il change de nom, Saccard agit comme un Rougon, en être avide et ambitieux.
    • La manière dont Saccard décrit sa sœur Sidonie au chapitre II montre bien cette double influence du milieu et de l'hérédité : « Elle était bien du sang des Rougon. Il reconnut cet appétit de l'argent, ce besoin de l'intrigue qui caractérisaient la famille ; seulement, chez elle, grâce au milieu dans lequel elle avait vieilli, à ce Paris où elle avait dû chercher le matin son pain noir du soir, le tempérament commun s'était déjeté […] ».
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Un style poétique et impressionniste
  • Du réalisme minutieux à l'impressionnisme lyrique

    • Malgré ce désir de reproduire fidèlement la réalité, malgré son goût pour le détail, Zola ne renonce pas au lyrisme et à la poésie ), et souvent ses descriptions évoquent la peinture impressionniste qu'il aime tant. De fait, il affectionne les visions d'ensemble (), les peintures de groupe, les mouvements de foule ( ) et travaille ses descriptions par juxtaposition d'une multitude de petites touches, de petits détails.
    • Zola propose une vision sensuelle de la réalité, avec des jeux de lumières , des odeurs, des saveurs , des sons, des rythmes . Il sollicite aussi le toucher, par exemple dans ses nombreuses évocations d'étoffes ( ).

  • L'attrait du symbole

    • Les éléments, bien qu'ils soient envisagés avec un soin encyclopédique, s'élèvent souvent à la hauteur du symbole. Comme il le reconnaît lui-même ( ), Zola a « l'hypertrophie du détail vrai » : il amplifie pour mieux donner à voir. Paris, sous le regard de Saccard, est un animal que l'on abat, la forge de Vulcain ou encore un gigantesque alambic ; la serre de Renée est un monstre de sensualité.
    • Il en est de même dans d'autres romans des Rougon-Macquart, où les bâtiments, les machines deviennent des mythes : les Halles, la mine, la locomotive sont autant de monstres auprès desquels se transforment les personnages, illustrant ainsi l'influence de l'environnement sur l'homme qui, asservi, s'y abandonne.
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