3 syllabes = trisyllabe | 6 syllabes = hexasyllabe | 10 syllabes = décasyllabe |
5 syllabes = pentasyllabe | 8 syllabes = octosyllabe | 12 syllabes = alexandrin |
2 vers = un distique | 4 vers = un quatrain | 8 vers = un huitain |
3 vers = un tercet | 6 vers = un sizain | 10 vers = un dizain |
Extrait 1 :
On leur fait des sonnets, passables quelquefois ; On baise cette main qu’elles daignent vous tendre ; On les suit à l’église, on les admire au bois ; On redevient Damis, on redevient Clitandre ;
V. Hugo, « Jolies femmes », 1870.
Extrait 2 : – Ton cœur bat-il toujours à mon seul nom ? Toujours vois-tu mon âme en rêve ? – Non.
P. Verlaine, « Colloque sentimental », Fêtes galantes, 1869.
Extrait 3 : Ni vu ni connu Je suis le parfum Vivant et défunt Dans le vent venu !
Paul Valéry, « Le Sylphe », Charmes, 1922.
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Oui, l’Anio murmure encore Le doux nom de Cynthie aux rochers de Tibur, Vaucluse a retenu le nom chéri de Laure, Et Ferrare au siècle futur Murmurera toujours celui d’Éléonore ! Heureuse la beauté que le poète adore ! Heureux le nom qu’il a chanté ! A. de Lamartine, « À Elvire », Méditations poétiques, 1820.
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La rue assourdissante autour de moi hurlait. Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, une femme passa, d’une main fastueuse soulevant, balançant le feston et l’ourlet ; agile et noble, avec sa jambe de statue. Moi, je buvais, crispé comme un extravagant, dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan, la douceur qui fascine et le plaisir qui tue. Un éclair... puis la nuit ! – Fugitive beauté dont le regard m’a fait soudainement renaître, ne te verrai-je plus que dans l’éternité ? Ail- leurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être ! Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais, ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais !
C. Baudelaire, « À une passante », Les Fleurs du mal, 1857.
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Prononcé sur scène | Non prononcé sur scène |
Route à la campagne, avec arbre. Soir. Estragon, assis sur une pierre, essaie d’enlever sa chaussure. Il s’y acharne des deux mains, en ahanant. Il s’arrête, à bout de forces, se repose en haletant, recommence. Même jeu. Entre Vladimir. ESTRAGON, renonçant à nouveau. – Rien à faire. VLADIMIR, s’approchant à petits pas raides, les jambes écartées. – Je commence à le croire. Il s’immobilise. J’ai longtemps résisté à cette pensée, en me disant, Vladimir, sois raisonnable, tu n’as pas encore tout essayé. Et je reprenais le combat. Il se recueille, songeant au combat. À Estragon. – Alors, te revoilà, toi. S. Beckett, En attendant Godot, 1952. |
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