Co-construisez les ressources dont vous avez besoin et partagez votre expertise pédagogique.
Rappels de première
Algèbre et géométrie
Ch. 1
Combinatoire et dénombrement
Ch. 2
Vecteurs, droites et plans de l’espace
Ch. 3
Orthogonalité et distances dans l’espace
Analyse
Ch. 4
Suites
Ch. 5
Limites de fonctions
Ch. 6
Continuité
Ch. 7
Compléments sur la dérivation
Ch. 8
Logarithme népérien
Ch. 9
Fonctions trigonométriques
Ch. 10
Primitives - Équations différentielles
Ch. 11
Calcul intégral
Probabilités
Ch. 12
Loi binomiale
Ch. 13
Sommes de variables aléatoires
Ch. 14
Loi des grands nombres
Annexes
Exercices transversaux
Grand Oral
Apprendre à démontrer
Cahier d'algorithmique et de programmation
Activités
Histoire des mathématiques
Loi binomiale
Ressource affichée de l'autre côté. Faites défiler pour voir la suite.
A
Jacques Bernoulli : lettre à un amy
Ressource affichée de l'autre côté. Faites défiler pour voir la suite.
« Lettre à un amy, sur les parties du jeu de paume » est une lettre publiée en 1713 dans l'Ars Conjectandi. Jacques Bernoulli y donne, entre autres, les probabilités de gagner lors d'une partie de jeu de paume, ancêtre de notre tennis moderne. Cette lettre donne des résultats mathématiques
concrets appliqués à la vie de tous les jours et s'éloigne de documents mathématiques très théoriques.
À noter que la façon de compter les points au jeu de paume est la même qu'au tennis, sauf qu'après avoir gagné un troisième échange, on comptabilise 45 points et non 40 comme au tennis.
Le zoom est accessible dans la version Premium.
Crédits : Nousernamesleft/Wikimedia
Ressource affichée de l'autre côté. Faites défiler pour voir la suite.
Partie A
Deux joueurs A et B de même force jouent ensemble.
La table de Bernoulli ci-dessous donne les probabilités de gagner du joueur A en fonction du score.
Le zoom est accessible dans la version Premium.
Crédits : Université d'Oxford / Google Books
Par exemple, sur un score de 15-30, le joueur A a une probabilité de 165 de gagner, ce qui est noté 165J.
Même si, pour gagner, il faut avoir 2 points de plus que son adversaire, on admet que les joueurs étant de même force, ils ont chacun une chance sur deux de gagner.
1
Expliquer pourquoi, sur un score de 45-45 (chaque joueur a 45 points), le
joueur A a une chance sur deux de gagner.
2
Score de 30-45 : le joueur A a 30 points et le joueur B a 45 points. a) Quelle est la probabilité pour le joueur A de revenir au score 45-45 ?
b) Montrer que dans ce cas, la probabilité que A a de gagner est bien 41J.
3
Score de 15-45 : le joueur A a 15 points et le joueur B a 45 points. a) Quelle est la probabilité pour le joueur A de revenir au score 30-45 ?
b) Montrer que, dans ce cas, la probabilité que A a de gagner est bien 81J.
4
En s'inspirant des réponses aux questions précédentes et en travaillant de proche en proche, montrer que pour un score de 15-30, la probabilité que A a de gagner est 165J.
Partie B
Jacques Bernoulli répond également au problème suivant : si A est n fois plus fort que B, quelles sont alors ses probabilités de gagner ?
Autrement dit, le joueur A marque le point avec une probabilité égale
à n+1n.
Le zoom est accessible dans la version Premium.
Crédits : Université d'Oxford / Google Books
1
Score de 45-45. On rappelle qu'il faut deux points d'écart à un joueur pour gagner. a) Démontrer que le joueur A gagne avec la probabilité indiquée par Bernoulli de n2+1n2.
b) Quelle probabilité le joueur B a-t-il de gagner ?
2
Score de 30-45. a) Quelle est la probabilité pour le joueur A de revenir au score 45-45 ?
b) Montrer que, dans ce cas, la probabilité que A a de gagner est bien n3+n2+n+1n3 (attention, il y a une erreur dans l'impression du livre de l'époque).
En procédant de proche en proche, on retrouve alors toutes les probabilités établies par Jacques Bernoulli.
Ressource affichée de l'autre côté. Faites défiler pour voir la suite.
B
Deux inégalités pour la loi des grands nombres
Ressource affichée de l'autre côté. Faites défiler pour voir la suite.
Jacques Bernoulli est le premier à aborder le problème du lien qui existe entre les probabilités d'un événement et les fréquences de sa réalisation. Dans Ars Conjectandi (1713), au chapitre IV de la 4e partie, il explique que l'on peut également mesurer une probabilité à partir de fréquences de réalisation d'une expérience aléatoire. Au chapitre V, il met en oeuvre ce qu'il vient d'énoncer. Dans une urne qui contient t boules dont r boules blanches (fertiles), il effectue n×t tirages avec remise et compte le nombre de boules blanches. Et il écrit :
Le zoom est accessible dans la version Premium.
Jacques Bernoulli, Ars Conjectandi, 4e partie, traduction du Latin par Norbert Meunier.
On appelle F la fréquence observée et p la probabilité de l'événement « La boule tirée est blanche ».
Le nombre c dont parle Bernoulli est le nombre minimum de tirages nécessaires pour avoir, en termes actuels, P(F−t1<p<F+t1)>1−α où α est un réel de [0;1] fixé. Bernoulli en effectue une formidable démonstration se basant sur les résultats qu'il venait de démontrer sur la loi binomiale.
Près de 150 ans plus tard, Bienaymé et Tchebychev publient l'inégalité qui porte leur nom. Ils fournissent ainsi une démonstration plus simple de la loi des grands nombres qui, de plus, permet de lier la probabilité de réalisation d'une variable aléatoire à son espérance et à sa variance.
Le zoom est accessible dans la version Premium.
Crédits : École nationale des ponts et chaussées
Soit n∈N. On note I l'ensemble des entiers naturels strictement positifs et inférieurs ou égaux à n ; autrement dit, I=N∩[1;n].
Soit X la variable aléatoire qui prend les valeurs positives xi pour i∈I de probabilités respectives pi.
On pose m=E(X) et on note V(X) la variance de X.
1
Compléter l'égalité suivante : V(X)=i∈I∑(…).
2
Soit J l'ensemble des entiers i tels que 1⩽i⩽n et ∣xi−m∣⩾α. On a donc J={i∈I/∣xi−m∣⩾α}.
Justifier que V(X)⩾i∈J∑(xi−m)2pi.
3
Montrer que i∈J∑α2pi=α2P(∣X−m∣⩾α).
4
En utilisant ∣xi−m∣⩾α, donner une minoration de V(X) et en déduire l'inégalité de Bienaymé-Tchebychev : P(∣X−m∣⩾α)⩽α2V(X).
Informations
Vous trouverez la démonstration complète — longue mais faisable — de Tchebychev à la page 178 du journal de mathématiques pures et appliquées sur le