Au début de la préface de Britannicus
, après avoir critiqué les
défauts des œuvres de Corneille, Racine s'en prend directement à son
concurrent, sans le nommer.
Mais je plains fort le malheur d'un homme qui travaille pour le public.
[I]l condamne toute une pièce1 pour une scène qu'il n'approuve pas,
il s'attaque même aux endroits les plus éclatants, pour faire croire qu'il a
de l'esprit, et pour peu que nous résistions à ses sentiments, il nous traite
de présomptueux qui ne veulent croire personne, et ne songe pas qu'il tire
quelquefois plus de vanité d'une critique fort mauvaise, que nous n'en
tirons d'une assez bonne pièce de théâtre.
1. Britannicus.