Le billet de chemin de fer que l'on prend pour aller à Bécon-lesBruyères est semblable à celui que l'on prend pour se rendre dans
n'importe quelle ville. Il est de ce format adopté une fois pour toutes
en France. Le retour est marqué de ce même « R » rouge que celui
de Marseille. Les mêmes recommandations sont au verso. Il fait songer aux gouverneurs qui ont la puissance de donner à un papier la
valeur qu'ils désirent, simplement en faisant imprimer un chiffre, et,
par enchaînement, aux formalités administratives qui ne diffèrent
pas quand il s'agit de percevoir un franc ou un million. Il n'est que
le ticket de papier ordinaire, d'un format inhabituel, que remet le
contrôleur au voyageur sans billet après l'avoir validé d'une signature
aussi inutile que celle d'un prospectus, qui paraisse assorti au voyage
de Bécon-les-Bruyères.