Phèdre

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Étude thématique 3

Tragédie et fatalité

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Phèdre, une tragédie classique

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Question 1
En binôme

Construisez une carte mentale sur la tragédie en utilisant les mots suivants. Donnez leur définition et illustrez-les avec des exemples précis.
bienséancerègle des trois unitésfatalitévraisemblancepersonnages noblessujets antiques
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Question 2
En groupe

La tragédie doit susciter « terreur et pitié ». Réalisez un tableau dans lequel vous classerez les actions de la pièce selon qu'elles suscitent chez le public la terreur et/ou la pitié.
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Les dieux et la fatalité dans Phèdre

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Question 3
Seul(e)

Cherchez des synonymes du terme « fatalité ». À l'aide de ces mots, proposez-en votre propre définition.
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Question 4
Seul(e)

a) Qui sont les deux principaux dieux évoqués dans Phèdre ? Faites une recherche pour chacun d'eux et présentez leurs principales caractéristiques.
b) Rappelez leur rôle sur les personnages et l'intrigue de la pièce.
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Guide de lecture

1. Texte écho 1
  • a) Comment Bérénice montre-t-elle le caractère irréversible de sa séparation d'avec Titus ?
  • b) Pourquoi est-ce un motif tragique ?

2. Texte écho 2
  • Comment le jeu d'écho entre les répliques de Chimène et de Rodrigue illustre-t-il l'impossibilité de s'aimer ?

3. Texte écho 3
  • À quoi la tragédie dans la réplique de la Voix est-elle assimilée ? Pour répondre, relevez le champ lexical le plus présent dans le deuxième paragraphe du texte.
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Texte écho 1
Jean Racine, Bérénice, acte IV, scène 5, 1670.

Bérénice, reine de Palestine, et Titus, empereur romain, s'aiment. Cependant les lois de Rome empêchent l'empereur d'épouser une étrangère ; Bérénice est donc contrainte de quitter Titus.

Bérénice.
Hé bien régnez, cruel, contentez votre gloire.
Je ne dispute plus. J'attendais, pour vous croire,
Que cette même bouche, après mille serments
D'un amour, qui devait unir tous nos moments,
Cette bouche à mes yeux s'avouant infidèle,
M'ordonnât elle-même une absence éternelle.
Moi-même j'ai voulu vous entendre en ce lieu.
Je n'écoute plus rien, et pour jamais adieu.
Pour jamais ! Ah Seigneur, songez-vous en vous-même
Combien ce mot cruel est affreux quand on aime ?
Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous,
Seigneur, que tant de mers me séparent de vous ?
Que le jour recommence et que le jour finisse,
Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice,
Sans que de tout le jour je puisse voir Titus ?
Mais quelle est mon erreur, et que de soins perdus !
L'ingrat de mon départ consolé par avance,
Daignera-t-il1 compter les jours de mon absence ?
Ces jours si longs pour moi lui sembleront trop courts.

Titus.
Je n'aurai pas Madame, à compter tant de jours.
J'espère que bientôt la triste Renommée2
Vous fera confesser que vous étiez aimée.
Vous verrez que Titus n'a pu sans expirer...

Bérénice.
Ah Seigneur ! S'il est vrai, pourquoi nous séparer ?
Je ne vous parle point d'un heureux hyménée :
Rome à ne vous plus voir m'a-t-elle condamnée ?
1. Daignera-t-il : acceptera-t-il.
2. Renommée : opinion publique.
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Texte écho 2
Pierre Corneille, Le Cid, acte III, scène 4, 1637.

Rodrigue et Chimène sont amoureux. Après une querelle entre leur père, Rodrigue tue celui de Chimène en duel.

Chimène.
Malgré des feux si beaux, qui troublent ma colère,
Je ferai mon possible à bien venger mon père,
Mais malgré la rigueur d'un si cruel devoir,
Mon unique souhait est de ne rien pouvoir.

Don Rodrigue.
Ô miracle d'amour !

Chimène.
Mais comble de misères !

Don Rodrigue.
Que de maux et de pleurs nous coûteront nos pères ?

Chimène.
Rodrigue, qui l'eût cru !

Don Rodrigue.
Chimène, qui l'eût dit ?

Chimène.
Que notre heur1 fût si proche et sitôt se perdît ?

Don Rodrigue.
Et que si près du port, contre toute apparence,
Un orage si prompt brisât notre espérance ?

Chimène.
Ah, mortelles douleurs !

Don Rodrigue.
Ah, regrets superflus !

Chimène.
Va-t'en, encore un coup, je ne t'écoute plus.

Don Rodrigue.
Adieu, je vais traîner une mourante vie,
Tant que par ta poursuite elle me soit ravie.

Chimène.
Si j'en obtiens l'effet, je te donne ma foi,
De ne respirer pas un moment après toi.
Adieu, sors, et surtout garde bien qu'on te voie2.
1. Heur : bonheur, chance.
2. Garde bien qu'on te voie : prends garde à ce que personne ne te voie.
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Texte écho 3
Jean Cocteau, La Machine infernale, © Éditions Grasset & Fasquelle, 1934.

Jean Cocteau propose dans La Machine infernale une réécriture du mythe d'Œdipe : selon l'oracle de Delphes, il devrait tuer son père, le roi de Thèbes, et épouser sa mère, Jocaste. Ici, la Voix raconte la réalisation de cette prophétie et ses conséquences.

La Voix.
Pour que les dieux s'amusent beaucoup, il importe que leur victime tombe de haut. Des années s'écoulent, prospères. Deux filles, deux fils compliquent les noces monstrueuses. Le peuple aime son roi. Mais la peste éclate.
Les dieux accusent un criminel anonyme d'infecter le pays et ils exigent qu'on le chasse. De recherche en recherche et comme enivré de malheur, Œdipe arrive au pied du mur. Le piège se ferme. Lumière est faite. Avec son écharpe rouge Jocaste se pend. Avec la broche d'or de la femme pendue, Œdipe se crève les yeux.
Regarde, spectateur, remontée à bloc, de telle sorte que le ressort se déroule avec lenteur tout le long d'une vie humaine, une des plus parfaites machines construites par les dieux infernaux pour l'anéantissement mathématique d'un mortel.

Placeholder pour Peinture de Gustav Klimt, Tragédie (1897). Une femme en noir tient un masque grimaçant, encadrée d'ornements Art nouveau.Peinture de Gustav Klimt, Tragédie (1897). Une femme en noir tient un masque grimaçant, encadrée d'ornements Art nouveau.

Gustav Klimt, Tragedy, 1897, musée de Vienne, Autriche.
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Vers la dissertation

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En groupe
En vous appuyant sur les trois textes écho et sur votre lecture de Phèdre, rédigez un paragraphe argumentatif dans lequel vous expliquerez que, dans une tragédie, les personnages sont confrontés à des forces qui les dépassent.
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