Des tonalités variées

Les tonalités visent à faire éprouver des sentiments variés au lecteur ou à la lectrice. Elles sont créées par un ensemble de procédés d'écriture.

La tonalité comique provoque le rire ou le sourire : elle repose sur des gestes, des situations ou des paroles drôles, et peut aller de l'humour franc à l'ironie la plus fine. La tonalité satirique cherche, quant à elle, à critiquer en se moquant d'un adversaire, voire en le ridiculisant.

La tonalité lyrique partage des sentiments et des émotions intenses. Plus grave, la tonalité pathétique suscite la compassion, voire la pitié du lectorat, tandis que le ton tragique y ajoute une fatalité qui pèse sur les personnages et les domine.

La tonalité didactique transmet un enseignement. Le registre épique suscite l'admiration, en sublimant l'action du personnage principal dans les combats qu'il livre contre ses adversaires.

La tonalité dramatique vise à susciter une forme d'inquiétude en permettant de s'identifier à un personnage qui nous ressemble. Celui-ci vit une suite d'événements rapides et réalistes dont la succession provoque un effet d'attente. Le registre fantastique suscite la peur en introduisant un doute sur la réalité d'événements potentiellement surnaturels, tandis que le merveilleux provoque davantage une rêverie en évoquant un monde qui n'est pas réel.

Dans une argumentation développée, expliquez pourquoi il est possible de rattacher « L'Inondation » (p. 59) au registre dramatique.

En identifiant le texte du recueil qui appartient au registre fantastique et celui qui appartient au registre merveilleux, retrouvez les thèmes privilégiés pour chacun d'eux.

• Plusieurs tonalités peuvent se mêler dans un texte : « Comment on se marie, I » développe des passages satiriques sur les travers de l'aristocratie, et présente une fin tragique à travers la fatalité qui condamne le couple à s'éloigner l'un de l'autre. Certaines tonalités ne trouvent de sens que par rapport à une autre, comme le fantastique qui a besoin d'un cadre réaliste pour se développer.
• D'autres textes, à l'inverse, développent une tonalité qui n'est pas toujours facile à cerner. Ainsi « La Mort d'Olivier Bécaille » présente-t-il une dimension tragique par la condamnation immé- diate du pauvre mari ? Ou fantastique par la confusion qu'il introduit entre la vie et la mort, le réel et le cauchemar ? Ni l'un ni l'autre des registres ne sont parfaitement acceptables dans son cas.