Écrire et raconter au Moyen Âge

C'est au XII^e siècle qu'apparaît le genre du roman. Ces récits, d'abord rédigés en vers, puis en prose au XII^e siècle, étaient écrits en langue romane, l'ancêtre de notre français moderne. C'est pourquoi on appelle ces récits « romans ».

La majorité des textes du Moyen Âge sont anonymes, mais certaines œuvres sont signées. Comme l'imprimerie n'existe pas encore, les copistes (des moines ou des scribes) les retranscrivent pour en garantir la transmission. Mais cette copie n'est pas toujours fidèle.

Peu de personnes savent lire au Moyen Âge. Des jongleurs voyagent de château en château pour déclamer des récits inventés ou mémorisés, parfois mis en musique. Au nord de la Loire, pays de langue d'oïl, on les appelle trouvères. Au sud, où l'on parle la langue d'oc, ils se nomment troubadours.

Le public des jongleurs est varié, mais la légende de Tristan et Iseult pouvait surtout plaire à la noblesse, grâce à son héros noble, aux valeurs chevaleresques, et son histoire d'amour qui répond aux codes de l'amour courtois. Sa diffusion a aussi pu être assurée par des clercs soucieux de moralité : voyez ce qui arrive aux amants dont l'amour fou renverse tout sur son passage !