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Lettres d'une péruvienne


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Contraction de texte

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Méthode

de réponses et grilles d'auto-évaluation
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Sujet guidé 1

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Lisez le texte suivant et répondez aux questions.
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Texte
Michel Serres, Le Tiers-Instruit, 1991, © Le Pommier/Humensis, 2018.

Partir exige un déchirement qui arrache une part du corps à la part qui demeure adhérente à la rive de naissance, au voisinage de la parentèle1, à la maison et au village des usagers, à la culture de la langue et à la raideur des habitudes. Qui ne bouge n'apprend rien. Oui, pars, divise-toi en parts. Tes pareils2 risquent de te condamner comme un frère séparé. Tu étais unique et référé3, tu vas devenir plusieurs, et parfois incohérent, comme l'univers, qui, au début, éclata, dit-on, à grand bruit. Pars, et alors tout commence, au moins ton explosion en mondes à part. Tout commence par ce rien.
Aucun apprentissage n'évite le voyage. Sous la conduite d'un guide, l'éducation pousse à l'extérieur. Pars, sors. Sors du ventre de ta mère, du berceau, de l'ombre portée par la maison du père et des paysages juvéniles. Au vent, à la pluie : dehors manquent les abris. Tes idées initiales ne répètent que des mots anciens. Jeune : vieux perroquet. Le voyage des enfants, voilà le sens nu du mot grec pédagogie4. Apprendre lance l'errance5. (188 mots)

1. Au voisinage de la parentèle : à la présence de la famille.
2. Pareils : semblables.
3. Référé : reconnaissable.
4. Pédagogie : ce terme signifie aujourd'hui « science de l'éducation », mais son étymologie signifie « la conduite des enfants ».
5. Errance : action de marcher sans but.
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Question 1


a) Quels sont les deux thèmes principaux de ce texte ?
b) Selon vous, lequel est le plus important ?
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Question 2


a) Formulez la thèse soutenue par l'auteur.
b) Repérez les idées directrices et barrez ce qui relève de l'exemple.
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Question 3


a) Reformulez chaque paragraphe en une ou deux phrases pour un total de 47 mots.
b) Consultez la . Quelles différences observez-vous avec votre travail ?
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Sujet guidé 2

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Lisez le texte suivant puis suivez les étapes.
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Texte
Simone Clapier-Valladon et Pierre Mannoni, « Psychosociologie des relations interculturelles », Histoire des mœurs, © Éditions Gallimard, 1991.

L'altérité1 [...] s'impose comme une évidence dans les contacts culturels et celui qui est confronté pour la première fois à l'autre réagit très souvent par l'étonnement. Disons d'emblée qu'étonnement et curiosité sont réciproques et s'appliquent tout d'abord aux aspects extérieurs de l'autre. Les ethnologues2 et voyageurs ont partout et toujours noté l'extraordinaire interrogation qu'ils provoquaient chez les peuples qu'ils visitaient. Comment l'autre est-il habillé ? Que fait-il ? De quoi est-il capable ? A-t-il la même vie et la même nature ? On raconte, par exemple, que chez les Esquimaux de Thulé, qui accueillent les étrangers dans les igloos, l'important est de savoir comment l'étranger dort et si les terreurs nocturnes suscitées par les esprits hantent le sommeil du visiteur.
On sait combien à la Renaissance les relations3 des grands voyages apportent des informations totalement nouvelles sur des sociétés jusqu'alors non identifiées. Comme le note Jean Poirier, en citant les récits de Jean Fonteneau, Villegagnon, Jean de Léry, les chroniqueurs portugais et espagnols Sahagún, Las Casas : « Les idées reçues ont été ébranlées et un certain nombre de conceptions traditionnelles ont dû être révisées. » L'ouverture de l'Occident sur l'homme exotique, qui se poursuit jusqu'au XIXe siècle, débouche avec des heurs et des malheurs4, sur un nouvel humanisme comparatiste5 accueillant la variabilité des sociétés. Mais, pour que le contact culturel prenne cette dimension humaniste, il faut que l'autre soit reconnu comme homme d'une semblable humanité dans ses différences mêmes.
Il est difficile aux Occidentaux du XXe siècle de se représenter la grande curiosité de l'autre, l'appétit de connaissance, la passion d'échanger nouvelles, idées et objets qui accompagnent de tout temps les nomades le long des grandes routes caravanières. [...]
Finalement, la masse extraordinaire des documents exprimant la curiosité que l'homme a toujours eue pour son semblable n'a d'égale que la diversité de ses origines : chroniques des voyageurs arabes, documents byzantins, mémoires des érudits persans, indiens, relations des moines bouddhistes, voyageurs d'Occident. Les risques des lointaines expéditions ne sont rien à côté de l'intérêt qu'on y trouve, centré autour de l'autre en tant qu'objet exotique. Quant à l'interrelation qui s'ensuit, elle provoque diverses réactions : la prise de conscience de la différence étonne certes, peut inquiéter parfois, mais souvent aussi détermine le rire, qui revêt des nuances multiples [...].
Ainsi donc, les situations de mise en présence, de face-à-face, déterminent dès l'abord assez volontiers le rire mais aussi la curiosité. Chacun se rappelle la célèbre exclamation du Parisien de Montesquieu : « Comment peut-on être Persan ? » Pour naïve qu'elle soit – et bien que l'on puisse trouver qu'en l'occurrence c'est la question elle-même qui pose problème –, cette formule met l'accent sur un certain ébahissement6 devant celui qui se distingue du modèle connu, ne serait-ce que par le costume. [...] L'idée du philosophe est sans doute de dénoncer la fatuité7 d'une certaine société et de critiquer son ethnocentrisme culturel8. Mais son message va au-delà en soulignant que l'homme est sensible à tout signe de différence ou, pour mieux dire, à tout écart de la norme. (545 mots)

1. Altérité : caractère de ce qui est autre, différence.
2. Ethnologues : scientifiques étudiant les différentes populations.
3. Relations : récits, du verbe « relater ».
4. Avec des heurs et des malheurs : avec des succès et des échecs.
5. Humanisme comparatiste : humanisme ouvert à la comparaison des différences entre les cultures.
6. Ébahissement : grand étonnement.
7. Fatuité : orgueil, arrogance.
8. Ethnocentrisme culturel : attitude consistant à privilégier et surestimer le groupe ethnique auquel on appartient, aboutissant à des préjugés sur les autres peuples.
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Étape 1
Premières repérages

Question 1

Au brouillon, notez le thème du texte. Surlignez les deux phrases qui expriment la thèse et reformulez chacune d'entre elles.
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Étape 2
Comprendre la structure du texte

Question 2

Continuez le repérage des connecteurs logiques (soulignés dans le début de l'extrait) et identifiez leur sens.
Question 3

Montrez la progression de l'argumentation : dans la marge, faites une accolade pour rassembler les passages qui portent la même idée. Notez un titre pour chaque ensemble ainsi délimité.
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Étape 3
Repérages de détail

Question 4

Identifiez les quatre idées principales à garder. Numérotez-les.
Question 5

Barrez dans le texte les éléments secondaires : exemples, répétitions, digressions.
Question 6

Montrez la logique entre les idées à l'aide de signes.
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Étape 4
Reformulations

Question 7

Au brouillon, reformulez les quatre idées principales sous la forme de phrases entières : employez des synonymes, des expressions équivalentes ou faites des transformations grammaticales pour éviter de calquer les mots du texte.
Question 8

Une fois la reformulation effectuée, comptez le nombre de mots et ajustez en allégeant ou en développant pour atteindre l'objectif de 136 mots (+/- 10 %).
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Étape 5
Relecture et recopiage

Question 9

Relisez-vous et vérifiez la structure de vos phrases et vos accords.
Question 10

Recopiez au propre en plaçant un repère tous les 50 mots. Indiquez le nombre exact de mots à la fin de votre contraction.
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Sujet non guidé

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Résumez le texte en 200 mots. Une tolérance de +/- 10 % est admise : votre travail comptera entre 180 mots et 220 mots. Placez un repère tous les 50 mots et indiquez, à la fin de votre contraction, le nombre total de mots utilisés.
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Texte
David Le Breton, « Du voir au savoir », La Saveur du monde, une anthropologie des sens, © Éditions Métailié, 2006.

Tout regard projeté sur le monde, même le plus anodin, effectue un raisonnement visuel pour produire du sens. La vue filtre dans la multiplicité du visuel des lignes d'orientation qui rendent le monde pensable. Elle n'est nullement un mécanisme d'enregistrement mais une activité. Il n'y a d'ailleurs pas de vue fixe mais une infinité de mouvements des yeux, à la fois inconscients et volontaires. Nous allons dans le monde de coups d'œil en coups d'œil en sondant visuellement l'espace à parcourir, en s'arrêtant plus longuement sur certaines situations, en fixant l'attention plus spécifiquement sur un détail. En permanence, un travail de sens s'effectue avec les yeux.
Toute vue est interprétation. Nous ne voyons pas des formes, des structures géométriques ou des volumes, mais déjà des significations, des schèmes visuels, c'est-à-dire des visages, des hommes, des femmes, des enfants, des nuages, des arbres, des animaux, etc. Dans les yeux, la multitude infinie des informations se fait monde. Il y a toujours une méthode pour orienter l'angle du regard. [...]
L'acuité du regard est secondaire face à la qualité particulière du voir. L'écrivain Hudson, voyageur, naturaliste1 attentif aussi bien aux hommes qu'aux végétaux ou aux animaux, en donne une série d'exemples. Il évoque un ami de Patagonie capable de mémoriser en une seule partie l'ensemble des cartes d'un jeu grâce aux infimes différences de coloration de leur verso. « Cet homme, qui possédait une vue d'une acuité2 surnaturelle, fut profondément étonné quand je lui expliquai qu'une demi-douzaine d'oiseaux du genre moineau, qui picoraient dans sa cour et qui chantaient et construisaient des nids dans son jardin, son vignoble et ses champs, n'étaient pas d'une, mais bien de six espèces. Il n'avait jamais remarqué de différences entre eux. » Un berger connaît chaque mouton de son troupeau même s'il en a des centaines, comme le paysan ses vaches. Les marins repèrent des changements atmosphériques encore insaisissables pour les autres. Le médecin sait lire les signes imperceptibles d'une maladie là où les familiers du patient ne décèlent aucun changement, etc. « Savoir regarder : c'est tout le secret de l'invention scientifique, du diagnostic éclair des grands cliniciens, du “coup d'œil” des vrais stratèges » (Schuhl). Mais, outre leur talent, il leur a fallu un apprentissage méticuleux3 du regard pour acquérir les codes de perception propres à leur exercice professionnel.
Le magicien Robert Houdin raconte comment il affine le regard de son fils [...] en lui apprenant « à saisir d'un seul coup d'œil, dans une salle de spectacle, tous les objets portés sur eux par tous les assistants ».
Ainsi, le jeune homme pouvait ensuite simuler la clairvoyance en portant un bandeau sur les yeux. « Nous passions, mon fils et moi, assez rapidement devant un magasin de jouets d'enfants, ou tout autre, et nous y jetions un regard attentif. À quelques pas de là, nous tirions de notre poche un crayon et du papier, et nous luttions séparément à qui décrirait un plus grand nombre d'objets que nous avions pu saisir au passage [...]. Il arrivait souvent à mon fils d'inscrire une quarantaine d'objets. »
Avant de voir il faut en apprendre les signes comme pour manier une langue. [...] Les pisteurs, les chasseurs lisent les moindres détails d'un environnement pour repérer les traces de l'homme ou de l'animal. Lorsque la vue est aguerrie, elle ne cesse de surprendre ceux qui ignorent les codes de perception.[...] Les Aiviliks disposent d'une formidable acuité visuelle. E. Carpenter possède lui aussi une vue parfaite, mais « un phoque sur la banquise est vu par eux bien avant que je ne puisse l'apercevoir [...]. Je ne suggère pas que leurs yeux soient optiquement supérieurs au mien, mais simplement que leurs observations sont significatives pour eux et que des années d'éducation inconsciente les ont entraînés en ce sens. »
Avec finesse, en s'appuyant sur sa propre expérience, Hudson récuse l'idée courante à son époque (fin du XIXe siècle) de la supériorité de la vue des Amérindiens sur celle des Occidentaux. Hudson note simplement que les uns et les autres ne regardent pas les mêmes choses. « Chacun habite son petit monde qui est personnel et qui, pour les autres, n'est qu'une partie du halo4 bleuâtre qui estompe tout, mais où, pour cet individu en particulier, chaque objet se détache avec une netteté surprenante et raconte clairement son histoire [...]. Le secret de la différence est que son œil est dressé à voir certaines choses qu'il cherche et qu'il s'attend à trouver. » Devant soi se déroule une histoire évidente, un monde déjà connu et dont l'individu quête les signes, délaissant ce qui échappe à sa reconnaissance. (800 mots)

1. Naturaliste : scientifique étudiant les animaux, les végétaux ou les minéraux.
2. Acuité : finesse, intelligence, clairvoyance.
3. Méticuleux : soigneux, minutieux.
4. Halo : cercle lumineux, aura, auréole diffuse.
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Sujets non guidés

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