Chapitre 2
Texte et image 6
Parcours différenciés
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Un lieu qui dépasse l'imaginaire
✔ Je lis un extrait où le héros est amené à redéfinir sa connaissance du monde
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Texte
Après de nombreuses péripéties, Tomek n'est plus très loin du but,
mais ses provisions viennent à manquer. Il se sent faible et des doutes
s'installent.
1. Petite boule de métal qui tinte comme une clochette.
2. Bruit dont l'origine est difficile à identifier.
3. Ici, qui peut être perçue, entendue.
Il allait se relever pour reprendre sa route, lorsqu'une fourmi grimpa
sur sa main. Au lieu de la chasser, Tomek l'observa de plus près. Elle ressemblait à toutes les fourmis du monde, avec une différence toutefois :
elle allait à reculons... C'était peu de chose, bien sûr, mais Tomek en fut
troublé et les paroles du vieil Icham lui revinrent : « Il y aurait là des variétés d'animaux tout à fait inconnues ailleurs », avait-il dit. Tomek souffla
sur le petit insecte et se remit en route. Icham n'avait pas menti et ce que
Tomek découvrit pendant les heures suivantes dépassait l'imagination.
Les animaux qu'il croisa étaient tellement étranges qu'on était incapable de seulement les nommer. La seule chose qu'on pouvait en dire, c'est qu'ils étaient comme... ou qu'ils ressemblaient à... Ainsi, une bête presque plate, une sorte de casquette rampante, passa près de Tomek, le regarda tristement quelques secondes, puis agita avant de repartir un petit grelot1 qui lui servait de queue. Un peu plus tard, une dizaine d'immenses oiseaux projetèrent leurs ombres sur le sol. Ils n'avaient pas d'ailes mais une espèce de large queue palmée comme en ont les sirènes, avec laquelle ils brassaient l'air avec lenteur derrière eux. Ils nagent dans l'air ! se dit Tomek, et c'était exactement cela. Ils n'avaient pas de bec non plus mais des petits nez retroussés qui les faisaient ressembler à des lapins à moustache. Pourtant Tomek n'avait pas encore vu le plus curieux : c'était un petit rongeur qui se balançait paresseusement à l'extrémité d'une branche souple. Tomek crut d'abord qu'il s'agissait d'un écureuil bien ordinaire mais, en l'observant mieux, il se rendit compte de l'incroyable vérité : l'écureuil ne faisait qu'un avec la branche, il en était le prolongement, il avait poussé dessus comme un fruit vivant, comme un animal-fruit... Des dizaines d'écureuils semblables occupaient d'ailleurs cet arbre. Ils dormaient en boule et c'est pourquoi Tomek les avait d'abord pris pour des fruits inconnus, mais à présent ils étaient réveillés et se balançaient au bout de leurs branches en un gracieux ballet aérien. Comment peuvent-ils bien se nourrir ? se demanda Tomek, mais il n'eut pas le temps d'y réfléchir plus longtemps : une rumeur2 lointaine, à peine perceptible3, attira son attention. C'était pareil à de l'eau qui coule. Il accéléra sa marche, le cœur battant. Était-il enfin arrivé ? Après tant et tant de peine, après tant et tant d'espoirs ? La forêt s'éclaircit, il courut à travers les quelques arbres qui restaient, grimpa sur une dernière hauteur et s'immobilisa, stupéfait.
Les animaux qu'il croisa étaient tellement étranges qu'on était incapable de seulement les nommer. La seule chose qu'on pouvait en dire, c'est qu'ils étaient comme... ou qu'ils ressemblaient à... Ainsi, une bête presque plate, une sorte de casquette rampante, passa près de Tomek, le regarda tristement quelques secondes, puis agita avant de repartir un petit grelot1 qui lui servait de queue. Un peu plus tard, une dizaine d'immenses oiseaux projetèrent leurs ombres sur le sol. Ils n'avaient pas d'ailes mais une espèce de large queue palmée comme en ont les sirènes, avec laquelle ils brassaient l'air avec lenteur derrière eux. Ils nagent dans l'air ! se dit Tomek, et c'était exactement cela. Ils n'avaient pas de bec non plus mais des petits nez retroussés qui les faisaient ressembler à des lapins à moustache. Pourtant Tomek n'avait pas encore vu le plus curieux : c'était un petit rongeur qui se balançait paresseusement à l'extrémité d'une branche souple. Tomek crut d'abord qu'il s'agissait d'un écureuil bien ordinaire mais, en l'observant mieux, il se rendit compte de l'incroyable vérité : l'écureuil ne faisait qu'un avec la branche, il en était le prolongement, il avait poussé dessus comme un fruit vivant, comme un animal-fruit... Des dizaines d'écureuils semblables occupaient d'ailleurs cet arbre. Ils dormaient en boule et c'est pourquoi Tomek les avait d'abord pris pour des fruits inconnus, mais à présent ils étaient réveillés et se balançaient au bout de leurs branches en un gracieux ballet aérien. Comment peuvent-ils bien se nourrir ? se demanda Tomek, mais il n'eut pas le temps d'y réfléchir plus longtemps : une rumeur2 lointaine, à peine perceptible3, attira son attention. C'était pareil à de l'eau qui coule. Il accéléra sa marche, le cœur battant. Était-il enfin arrivé ? Après tant et tant de peine, après tant et tant d'espoirs ? La forêt s'éclaircit, il courut à travers les quelques arbres qui restaient, grimpa sur une dernière hauteur et s'immobilisa, stupéfait.
1. Petite boule de métal qui tinte comme une clochette.
2. Bruit dont l'origine est difficile à identifier.
3. Ici, qui peut être perçue, entendue.
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Parcours différenciés
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Questionnement A
Pour commencer
1. Dites ce qui est suprenant dans le lieu que découvre Tomek.
Pour commencer
Comprendre et interpréter
2.
a) Qu'est-ce qui attire tout d'abord l'attention de Tomek ?Comprendre et interpréter
Langue
Quel est le sujet du dernier verbe de cet extrait ?
Lexique
« La seule chose qu'on pouvait dire, c'est qu'ils étaient comme... » (l. 10-11).
a) Quelle figure de style est employée ?
Analyse de l'image
7.
a) À partir de quels animaux réels est faite cette créature ?Analyse de l'image
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Questionnement B
Pour commencer
1. Sur quoi repose le merveilleux dans
cet extrait ?
Pour commencer
Comprendre et interpréter
2. À quoi voit-on que les animaux évoqués dans
le second paragraphe sont plus étranges que
celui évoqué dans le premier paragraphe ?
Comprendre et interpréter
Lexique
a) Que signifie l'expression « le cœur
battant » (l. 39) ?Langue
a) Dans la dernière phrase, quel est
le temps majoritairement utilisé ?
Analyse de l'image
7.
a) Observez cette créature hybride. Quel
élément précis fait le lien entre les deux
animaux qui la composent ?Analyse de l'image
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Bilan commun
Bilan commun
Comment le narrateur maintient-il notre attention dans ce passage ?
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Imaginez la rencontre de Tomek avec un autre animal hybride qui aurait lieu entre « [...] queue. » et « Un peu plus tard [...] » (l. 15-16).
Inspirez-vous du travail d'Alexis Diaz pour créer votre animal.
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Nos manuels sont collaboratifs, n'hésitez pas à nous en faire part.
j'ai une idée !
Oups, une coquille
