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Chapitre 3
Prolongement artistique et culturel
En groupe
Parcours différenciés

La ruée vers l'or des terres glacées du Grand Nord

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Doc. 1

Placeholder pour The Gold Rush (La Ruée vers l'or)The Gold Rush (La Ruée vers l'or)
The Gold Rush (La Ruée vers l'or), film de Charlie Chaplin, 1925.
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Texte 1

Dès le lendemain, ces mots barraient la une1 de la plupart des journaux du continent américain :  « Des tonnes d'or en Alaska. »
Ces mots  « tonnes d'or » agirent comme un véritable détonateur2 et provoquèrent la plus incroyable ruée vers l'or que les États-Unis connurent. [...]
Ils étaient tous loin, très loin, de se douter de ce qui les attendait dans le pays d'en haut.
Car on ne savait rien de ce pays racheté pour une bouchée de pain par les États-Unis aux Russes en 1867. À cette époque, bien entendu, personne n'imaginait les trésors que recelait3 son sous-sol. On savait seulement qu'il y faisait froid et que les loups et les grizzlys4 l'habitaient.
Nicolas Vanier,
L'Or sous la neige, 2004, © XO Éditions, 2024.

1. S'étalaient en première page.
2. Une véritable bombe.
3. Contenait.
4. Ours.
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Doc. 2

Placeholder pour La ruée vers l'or au KlondikeLa ruée vers l'or au Klondike
La ruée vers l'or au Klondike, départ du poste de Forty Mile pour le Klondike, 1897, photographie.
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Questions

1. Texte 1 • Qu'est-ce qui a déclenché cette ruée vers l'or ?
2. Texte 1 • Pourquoi peut-on dire que les hommes qui partent tenter leur chance sont des aventuriers ?
3. Texte 1, doc. 1 et doc. 2 • À quoi voit-on que l'environnement est hostile dans cette région ?
4. Doc. 2 Qu'est-ce qui montre que cette ruée vers l'or a été un épisode important en Amérique du Nord ?
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Suppléments numériques

Retrouvez les ressources qui vous serviront pour les activités ci-dessous :
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Texte 2
Un nouvel Eldorado1

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Depuis quelque temps, la fièvre de l'or, plus intense que jamais, semble s'être emparée du Nouveau Monde2. Des gisements aurifères3 d'une richesse incalculable ont été découverts à l'extrême limite occidentale du Canada, et de tous les points du continent américain, de la vieille Europe même, partent des milliers d'émigrants à la conquête du pays de l'or.
Après l'Australie, après la Californie, après le Transvaal4, voici venir le tour de la Colombie anglaise5. Mais cette fois, il paraît que loin d'avoir été exagérées, les prévisions des premiers prospecteurs6 sont chaque jour confirmées, dépassées. À mesure que l'on pénètre dans cette région inhospitalière à cause du froid terrible qui y règne pendant huit mois de l'année, on découvre de nouveaux placers7, si bien que le voyageur n'a littéralement qu'à se baisser pour ramasser de la poussière d'or.
Et il a bien fallu céder à l'évidence, quand on a vu revenir de ce pays enchanté, il y a quelques mois, des gens qui étaient partis sans autres ressources qu'une indomptable énergie et dont les épaules étaient chargées, au retour, de lourds sacs contenant pour vingt, trente et jusqu'à cinquante mille francs de pépites : la récolte d'une saison.
Indomptable énergie, disons-nous ; et, en effet, il fallait, il faut encore une dose peu commune d'audace et d'endurance pour affronter les difficultés d'un voyage d'abord, d'un séjour prolongé ensuite, au nouvel Eldorado canadien. On dirait que la nature, avare de ses trésors, les cache en des régions inaccessibles à l'homme.
Il faut actuellement six à huit semaines pour se rendre au district minier arrosé par le Yukon, aux confins du cercle arctique. L'itinéraire le plus court est celui qui suit :
Par le Canadian Pacific Railway, qui traverse tout le continent américain, on arrive à Victoria ou à Vancouver, sur le détroit de Géorgie, d'où un service de bateaux à vapeur vous conduit à Juneau, métropole du territoire d'Alaska. Et c'est alors, après un voyage assez fatigant de trois semaines, que commencent les véritables difficultés.
Ici, nous tombons presque tout de suite dans un pays montagneux, inhabité, et le voyageur ne doit compter, pour le traverser, que sur ses jambes, car les chevaux eux-mêmes se refuseraient à passer par ces gorges et ces défilés8 abrupts, ensevelis sous la neige du 1er septembre au 31 mars, souvent même plus tard.
Cette région désolée9, de trois cent cinquante kilomètres d'étendue, aboutit, par des élévations successives du sol, au col de Chilkoot, presque à pic10, dont l'altitude n'est pas supérieure à 1 500 mètres, mais où s'engouffrent continuellement des tourmentes de neige épouvantables.
La traversée du col dure quinze heures et, plus d'un y est resté qui avait voulu s'y aventurer en automne ou en hiver.
De là, on gagne le lac Lindemann, où l'on est obligé de se construire soi-même une barque avec le bois qui se trouve en abondance sur ses bords. Nous l'avons dit, le pionnier ici ne doit compter que sur son initiative et son industrie personnelles.
L'embarcation aménagée tant bien que mal, le voyageur passe de l'autre côté du lac et se voit obligé ensuite de charger son canot sur ses épaules et de parcourir ainsi une dizaine de kilomètres jusqu'au lac Bennett. De là, toujours portant son embarcation et ses provisions, le chercheur d'or franchit une trentaine de kilomètres au bout desquels il atteint la rivière Caribou. En bateau il traverse le lac Tagish (35 kil.), dont le fond est semé de rochers à fleur d'eau ; le lac Marsh (31 kil.) et les dangereux rapides de White Horse (82 kil.).
Enfin, voici le Yukon, fleuve large et relativement facile à naviguer. Il n'y a plus qu'à se laisser descendre en suivant le courant et en évitant les mauvais fonds, pendant sept cent quarante kilomètres. Nous sommes à Dawson-City, le Johannesburg11 de demain, hier encore village ignoré, aujourd'hui centre des placers du Yukon et du Klondike, son principal affluent.
Une fois là, le prospecteur n'est pas tout à fait au bout de ses peines, car il doit aller assez loin pour chercher un claim12 avantageux, les plus proches ayant été retenus depuis un an ou deux par les premiers arrivants. Il ne perdra rien, du reste, au contraire, les gisements aurifères devenant moins difficiles à exploiter à mesure que l'on remonte le cours des deux rivières dont nous avons parlé.
Chaque claim, que l'on doit acheter au préalable, mesure 500 pieds13 de longueur et son possesseur a le droit de prendre tout l'or qu'il peut extraire aussi bien du lit que des bords du fleuve. Les prix sont naturellement variables, suivant la richesse supposée du gisement. Tel claim, payé 5 000 dollars au gouvernement canadien, il y a dix-huit mois, en vaut à présent 60 000. II faut donc faire son choix, avec sa bourse et surtout avec le flair indispensable au chercheur d'or. Le métal précieux se rencontre, à une vingtaine de pieds14 seulement au-dessous de la surface du sol, donc grande facilité d'exploitation. Pas d'installations compliquées, de machines, de galeries souterraines. Un simple puits suffit. Le minerai aussitôt enlevé est recueilli dans des paniers. Plus tard, pendant les longues journées d'hiver, se feront les opérations délicates du tri et du lavage.
Car c'est encore un des plus graves inconvénients des mines du Yukon et du Klondike, cet hiver boréal15 au cours duquel le thermomètre se tient entre 25 et 40 degrés de froid, où le sol est recouvert d'une épaisse et dure couche de neige glacée. Et durant six mois, toute cette zone demeure plongée dans la nuit polaire, et les conquérants de l'or sont obligés de rester tapis16, comme des bêtes frileuses, au fond des misérables huttes de bois qu'ils se sont construites avant la mauvaise saison.
La ville, la grande ville confortable – Dawson, Circle City, Forty Mile – est à trente ou trente-cinq kilomètres de là. D'ailleurs, il faut toujours être sur place pour profiter des bonnes occasions qu'un dégel subit peut amener, pour laver le minerai, enfin pour garder son bien. La neige et le froid, du reste, n'arrêtent pas toujours l'exploitation des gisements. Certains prospecteurs allument de grands feux afin de dégeler le terrain et parviennent ainsi à continuer le travail pendant une partie de l'hiver.
C'est que chaque jour de chômage représente une grosse perte. De l'avis des experts qui ont vu à l'oeuvre les gold-diggers17 du Yukon, chacun d'eux extrait du sol en moyenne de 3 500 à 5 000 francs d'or par jour. Il faut ajouter à cela les aubaines18, qui sont fréquentes. Un nommé Hudson trouve à Bonanza Creek (Klondike) une pépite de 257 dollars. À Indian Creek, dans le même district, J. Clements ramène, en une seule poignée, 1 155 francs d'or. Le lendemain, il en ramassa pour 10 000 francs en quelques heures.
Pendant la dernière saison, le professeur Lippy, de Seattle (États-Unis), a recueilli 50 000 dollars d'or ; W. Stanley, 112 000 dollars ; Berry, 110 000 et J. Clements, de Los Angeles, 175 000, ce qui représente la bagatelle de près de 900 000 francs.
Ces jours-ci, le steamer19 Weare rapatriait à Saint-Michael's Island quarante-cinq mineurs dont la récolte s'élevait au total de six millions, et de tous les points de la zone aurifère on annonce des résultats plus brillants encore.
Aussi ne faut-il pas s'étonner que, non seulement au Canada et aux États-Unis, mais en Europe, les chercheurs d'or se soient levés en masse depuis quelques mois. Sur toute la côte occidentale américaine, depuis le Mexique jusqu'à Vancouver en passant par San Francisco, l'armée des prospecteurs s'est mise en marche vers la terre promise. Les difficultés du voyage pas plus que les rigueurs et les privations qui les attendent là-bas ne sauraient une minute retarder leur élan. La soif de l'or, est, dit-on, plus impérieuse20 que la soif physique.
Aux dernières nouvelles, une horde de trente mille gold-diggers se ruait aux champs d'or du Yukon. Au printemps prochain, ils seront, suivant les prévisions de sir Charles Tupper, ancien Premier ministre du Canada, au moins cent cinquante mille, et le siècle finira vraisemblablement par la plus effrénée course aux mines d'or que le monde ait jamais vue.
« Un nouvel Eldorado », Le Petit Parisien, 11 août 1897.

1. Région ou pays mythique d'Amérique du Sud censé être très riche en or. « El Dorado » signifie « Le Doré » en espagnol.
2. De l'Amérique.
3. Mines d'or.
4. Région d'Afrique du Sud.
5. Colombie britannique, région à l'ouest du Canada, au bord de l'Océan pacifique.
6. Chercheurs d'or.
7. Lieux qui contiennent beaucoup d'or.
8. Passages étroits entre deux hauteurs.
9. Déserte, sans vie.
10. Vertical.
11. Ville d'Afrique du Sud, qui s'est développée très rapidement dans les années 1880, après que de grandes quantité d'or y ont été découvertes, provoquant une ruée vers l'or.
12. Un terrain contenant de l'or.
13. Environ 150 mètres.
14. Environ 6 mètres.
15. Proche du pôle Nord.
16. Enfermés.
17. Chercheurs d'or.
18. Coups de chance.
19. Bateau à vapeur.
20. Forte.
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Doc. 3

Placeholder pour figurefigure
Photographie de chercheurs d'or franchissant le col Chilkoot, George G. Cantwell, 1898.
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Parcours différenciés

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Étape préparatoire
Commune aux deux parcours • Se documenter sur le sujet

  • Mettez-vous par trois, choisissez le parcours qui vous convient le mieux et répartissez-vous les trois ressources proposées dans le bloc « Suppléments numériques ».
  • Prenez connaissance du document que vous avez en charge et notez les informations clés pour répondre aux questions suivantes : « qui ? », « quoi ? », « où ? » et « quand ? ».
Coup de pouce
Il s'agit de documents longs et un peu difficiles. N'essayez pas de tout comprendre, mais concentrez-vous sur les informations importantes.
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Parcours A
Écrire un article de journal

En groupe de trois, rédigez un article de presse sur la ruée vers l'or du Grand Nord.

Étape 1
Trouver un angle captivant
Choisissez l'aspect sur lequel vous allez insister : l'excitation de la découverte, la soif de richesse, les dangers du voyage, ou le quotidien des aventuriers.

Étape 2
Rédiger l'article
Votre article doit commencer par un titre accrocheur. Décrivez ensuite l'enthousiasme de la ruée vers l'or, puis évoquez les difficultés et les désillusions rencontrées par les chercheurs d'or, en insistant sur l'aspect que vous avez choisi de mettre en valeur dans l'étape 1. Répartissez-vous l'écriture des paragraphes. Vous pouvez également ajouter une illustration à votre article : pensez alors à en noter la source.

Étape 3
Se relire
Relisez-vous en vous aidant de la fiche méthode .
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Parcours B
Enregistrer un podcast de 3 à 6 minutes

En groupe de trois, créez un podcast qui répondra à la question suivante : Pourquoi la ruée vers l'or du Grand Nord est-elle si fascinante ?

Étape 1
Structurer le podcast
Mettez en commun les informations que vous avez retenues à la suite de l'étape préparatoire, puis réfléchissez ensemble à la manière dont vous pouvez organiser ces informations pour votre émission. Par exemple, après une introduction générale faite par l'animateur/animatrice, une première partie pourra présenter le contexte de la ruée vers l'or, puis une deuxième partie pourra décrire les défis rencontrés par les chercheurs d'or dans cet environnement hostile.


Étape 2
Prévoir des notes pour chaque partie
Notez les éléments principaux qui devront être abordés dans chaque partie. N'écrivez pas tout : cela permettra de donner l'impression d'une vraie conversation.


Étape 3
Répartir les rôles
Qui sera l'animateur ou l'animatrice ? Qui seront les deux invité(e)s spécialistes de ce sujet ? Faites deux ou trois essais sans vous enregistrer. L'animateur ou l'animatrice doit pouvoir rebondir sur ce qui est dit pour relancer la conversation.


Étape 4
Enregistrer le podcast
Pour cela, vous pouvez utiliser .
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