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Carte d'identité
Récits comiques médiévaux
Origine
Les récits comiques médiévaux se développent particulièrement entre la fin du XIIe siècle et le XIVe siècle, après la domination des récits épiques et de la fin'amor aux XIe et XIIe siècle.
Contexte
Visant avant tout à faire rire, les fabliaux et le Roman de Renart brossent un portrait comique de la société médiévale : paysan(ne)s, bourgeois(es), nobles, membres du clergé… personne n'est épargné par la moquerie et la satire.
Notions-clés
Vie quotidienne, grivoiserie, ruses, rire, animaux.
Artistes majeurs
Jean Bodel, Rutebeuf.
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Les fabliaux
Courts récits en vers, les fabliaux représentent la vie quotidienne. Les personnages sont des marchand(e)s et des clercs, on trouve aussi des paysan(ne)s et des nobles.
Souvent grossiers, voire grivois, ils mettent en scène des histoires de tromperies sexuelles ou financières, de vols, de ruses. Le comique s'appuie particulièrement sur l'argent et les plaisirs.
Certains fabliaux transmettent une morale, notamment à travers des proverbes.
Texte A
[Les fabliaux] traduisent les pulsions éternelles du rire […] : l'agrément du « divertissement » […] qui permet d'oublier par le rire les inquiétudes et les souffrances de la vie humaine (les conteurs du Moyen Âge en avaient conscience, car ils le disent plusieurs fois dans les prologues des fabliaux), la satisfaction d'agir par procuration et de faire des choses interdites par la morale et la religion, fût‑ce le temps d'un rêve, le temps d'un conte.
Philippe Ménard
Les Fabliaux, Éditions PUF, 1983.
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Le Roman de Renart
Le Roman de Renart est une somme de multiples récits (ou « branches »), écrit anonymement entre 1175 et 1250. Il est composé de 80 000 vers.
Il met en scène des animaux, dont les plus célèbres sont le loup Ysengrin et le goupil Renart, qui permettent de faire la satire des humains.
Parodie des romans de chevalerie et de la fin'amor, les branches racontent les péripéties de la vie féodale et rurale. Comme les fabliaux, elles se moquent des femmes infidèles, des « vilains » (non‑nobles) grossiers et des prêtres hypocrites.
Mais c'est aussi une œuvre savante, créée par des clercs cultivés, qui démontre une grande connaissance des fables antiques, des chansons de geste et de la courtoisie.
Au XVIe siècle, la parodie des romans de chevalerie se poursuit en Espagne avec Don Quichotte.