Français 1re

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Repères - Histoire
Partie 1 • Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle
L’épopée antique et la chanson de geste
La fin’amor et les romans de chevalerie
Récits comiques médiévaux et humanistes
Fictions baroques
Le classicisme
Les romans épistolaires
Le romantisme
Le réalisme
Le naturalisme
Les récits de guerre
L’exploration de la conscience
Interroger l’existence humaine
Le Nouveau Roman
Les récits de vie
Partie 2 • La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle
L’humanisme à la Renaissance
Le baroque
Le libertinage
Les moralistes de l’époque classique
Les philosophes des Lumières
Partie 3 • Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle
Le théâtre baroque
La tragédie classique
La comédie classique
Le théâtre au siècle des Lumières
Le drame romantique et le théâtre de boulevard
Les réécritures des mythes antiques
Du théâtre de la cruauté au théâtre de l’absurde
Le théâtre engagé
Les nouvelles formes de théâtre
Partie 4 • La poésie du XIXe au XXIe siècle
La poésie romantique
Le Parnasse
Les poètes maudits
Le symbolisme
Le surréalisme et l’OuLiPo
La poésie engagée : Résistance, négritude, créolité
La poésie contemporaine
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Contraction

Exemple de contraction de texte

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Contraction de texte

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Sur ce texte initial de 766 mots, deux contractions au quart de sa longueur sont proposées .

a) Observez le travail sur le texte, l'extrait de brouillon et les deux contractions proposées. Quelles ressemblances et quelles différences repérez‑vous entre ces deux versions ?

b) Quels mots présents dans le texte initial retrouve‑t‑on dans la contraction ? Pourquoi ?

c) Selon vous, l'exercice a‑t‑il été réussi par les candidat(e)s ? Justifiez votre réponse en apportant des arguments précis.
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SERGE GUIMOND, « LA PSYCHOLOGIE SOCIALE DES PRÉJUGÉS »

Introduction
présentant thème + thèse
« Pourrons‑nous vivre ensemble ? Égaux et différents. » Cette question posée par Alain Touraine soulève l'un des plus grands défis de l'humanité, d'une actualité indubitable, en France, aux États‑Unis ou ailleurs. Les préjugés et les discriminations qui minent les relations sociales et sapent la cohésion nationale représentent de sérieux obstacles à franchir. Pour lutter efficacement contre les attitudes d'exclusion, il faut en comprendre le fonctionnement et en connaître les causes. La recherche dans ce domaine a connu des progrès scientifiques fulgurants, notamment en psychologie sociale.
Idée 1 : définition du préjugé (cf. verbe « être » répété)




Définition approfondie


Élément à synthétiser davantage
Les préjugés sont des attitudes négatives, des sentiments hostiles qu'on éprouve envers certains individus parce que ces individus sont catégorisés dans un groupe différent du sien. La plupart du temps, on ne connaît pas vraiment ces individus. Dans le cadre d'une enquête auprès d'un échantillon représentatif de la population française, 1001 personnes devaient nous dire si elles avaient beaucoup d'amis immigrés. 10 % ont répondu qu'elles en avaient beaucoup, 18 % qu'elles n'en connaissaient aucun et les autres entre les deux. Lesquelles étaient le plus d'accord pour dire qu'aujourd'hui en France il y a trop d'immigrés ? Celles qui ne connais-saient aucun immigré. On trouve ce genre de résultat depuis cinquante ans. Le préjugé est un préjugement, un jugement porté avant d'avoir toutes les informations pertinentes. Mais ce n'est pas un phénomène purement cognitif et individuel. Au contraire, les préjugés sont des « attitudes intergroupes » ; des phénomènes de groupe impliquant des relations entre groupes. Muzafer Sherif l'a mis en évidence dans des recherches de terrain qui ont donné naissance à la théorie réaliste des conflits.

Idée 2 : causes du préjugé ? économie

Propos nuancé



Liens entre économie et préjugé
Selon ces recherches, les préjugés et la discrimination ont des causes bien réelles, ils ne résultent pas d'inventions de l'esprit ; la compétition entre groupes pour des ressources limitées (emploi, pouvoir...) crée des attitudes et des comportements intergroupes hostiles, peu importe les caractéristiques des individus en présence. Est‑ce à dire que tout n'est qu'une question d'économie ? Pas tout à fait. Nous venons de vivre, en 2007‑2008, l'une des plus graves crises économiques de l'histoire et pourtant, elle ne s'est pas traduite par une augmentation des préjugés et de la discrimination. En revanche, les travaux de notre propre laboratoire en France ont montré [...] que lorsque les conditions économiques s'améliorent, les personnes occupant une position dominante peuvent manifester plus d'hostilité envers les membres de groupes stigmatisés afin de justifier leurs privilèges économiques et sociaux.

Exemple historique à supprimer

Idée 3 : cause sociale ; lien entre discrimination et préjugé
Il y a d'autres facteurs fondamentaux. En éliminant tous les facteurs sociologiques, historiques, économiques et psychologiques considérés comme la cause de la discrimination, les expériences de Tajfel ont montré qu'on observe des comportements de discrimination dès lors qu'il y a une catégorisation sociale divisant le monde en « nous » et « eux ». Autrement dit, la simple division des individus en deux groupes, même sous le prétexte d'une préférence pour un peintre abstrait (vous préférez Klee ou Kandinsky ?) est suffisante pour créer des comportements de discrimination entre groupes. Ces expériences, reproduites d'innombrables fois depuis, montrent qu'il peut y avoir des comportements discriminatoires alors qu'il n'existe aucun préjugé, aucune attitude intergroupe négative.

Idée 4 : cause psycho sociale. développement de la thèse.

Cause psychologique explicitée.
Comment expliquer de tels résultats ? Selon la théorie de l'identité sociale développée par Tajfel et Turner, ces comportements répondent à un besoin psychologique fondamental, celui d'appartenir à un groupe valorisé et qui nous permet d'avoir une identité sociale positive. Car la catégorisation sociale divise l'environnement en « nous » et en « eux » et elle nous confère ainsi une identité. Les différentes catégories auxquelles on peut appartenir nous définissent, nous donnent une place dans la société, et cela rejaillit sur l'image que nous avons de nous‑mêmes comme individu, notre estime de soi. Ce besoin d'appartenance est tellement fondamental qu'il semble y avoir peu d'expériences dans la vie aussi douloureuses et délétères pour la santé et le fonctionnement cognitif et social de l'individu que le fait d'être rejeté, exclu ou discriminé par les membres de la communauté dont il veut faire partie. [...]

Éléments à résumer

Phrase de synthèse


Ouverture sur une idée 5
➜ solutions politiques ?
Les recherches se poursuivent et la science est ainsi faite que les meilleures explications d'aujourd'hui ne seront pas nécessairement celles de demain. Les préjugés varient de manière significative au gré des situations et des contextes. L'expression publique des préjugés dépend fortement du contexte social et normatif suggérant qu'il est approprié ou non de dire du mal des membres d'un autre groupe.

Ceci implique qu'il est possible de changer les préjugés, par différentes méthodes, et notamment par des politiques publiques bien orchestrées.
(766 mots)

Nous et les autres, des préjugés au racisme, Éditions La Découverte, 2017.

Xxx Éléments du thème
Xxx Formulation de la thèse
Xxx Idées principales à reformuler
Xxx Connecteurs logiques
Xxx Tonalité dominante : didactique ; vise l'objectivité et l'enseignement de connaissances
Xxx Marques de l'énonciation : pronoms indéfinis, verbes impersonnels : neutralité scientifique + « nous »
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Extrait de brouillon
  • Thème : La lutte contre les préjugés.
  • Thèse : Les recherches récentes montrent le fondement psychologique des préjugés.
  • Reformulation de l'idée 1 : Définition du préjugé → comportement social = formulation d'un jugement négatif sur quelqu'un avant de le connaitre car il appartient à un groupe différent.
Contraction 1 : Savoir comment se construisent les préjugés qui détériorent l'harmonie sociale nous permet d'envisager des moyens de lutte plus efficaces.

Nous pouvons définir le préjugé comme un comportement social et collectif consistant à juger négativement une personne avant même de la connaître, sous prétexte de son appartenance à un / ensemble autre que le nôtre. Les préjugés tirent leur fondement de processus réels. Le fonctionnement économique des sociétés cause en partie les préjugés car la mise en concurrence des individus favorise l'hostilité entre privilégiés et discriminés ; toutefois la corrélation entre essor économique et baisse des préjugés n'est pas / établie, au contraire même.

Les chercheurs évoquent également la dimension psychosociale du préjugé : le simple fait de diviser un ensemble de personnes en deux entités distinctes engendre systématiquement des attitudes réciproques de rejet.

En effet, la psychologie humaine repose sur la nécessité de faire socialement partie d'une communauté jugée / positivement pour être épanoui individuellement. Ainsi, le rejet d'un groupe est vécu comme un traumatisme essentiel.

Actuellement, on estime que les préjugés évoluent : leur manifestation se transforme en fonction des circonstances, des conditions sociales et des échelles de valeur. Le problème demande alors des solutions politiques coordonnées.
(198 mots)
Contraction 2 : Nous cherchons à expliquer scientifiquement l'existence des préjugés et inégalités entre individus, problème mondial qui rend difficile la vie en commun.

Le préjugé, c'est la répulsion éprouvée ou manifestée pour une personne appartenant à un autre ensemble que nous. Plusieurs études ont montré que, le plus souvent, il / concerne des gens qui nous sont inconnus. Cependant, avoir un préjugé n'est un phénomène ni complètement personnel ni imaginaire : il nait dans un collectif et se fonde sur des rivalités notamment économiques, peu importe entre qui. Parfois, mais pas toujours, l'économie joue un rôle dans dans l'aggravation des / préjugés et des inégalités.

En dehors des explications relevant des sciences humaines, des enquêtes prouvent qu'il suffit de répartir les gens en deux ensembles : le même et l'autre, y compris pour une question insignifiante, pour voir émerger inéga- lité et exclusion.

En effet, il semble nécessaire à l'individu / d'être intégré à des communautés qui lui permettent de savoir qui il est, et dont la perception méliorative rejaillit sur son amour‑propre. C'est pourquoi il est néfaste de se sentir mis à l'écart. Les résultats des chercheurs évoluent ; les préjugés aussi, selon les codes de la / société concernée : l'État peut agir sur eux.

(208 mots)

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