Compréhension
Utile dulci : plaire pour mieux instruire
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Le poète latin Horace (65-8 av. J.-C.) définit le principe de l'utile dulci dans son Art poétique : « pour enlever tous les suffrages, mêlez l'utile à l'agréable ; amusez le lecteur en l'instruisant [placere et docere] ». Fontenelle s'en sert dès 1681 pour aborder des sujets scientifiques dans la comédie La Comète, suite au passage de la comète de Kirch dans le ciel français entre décembre 1680 et janvier 1681.
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Caspar Luyken, Christoph Weigel, Comète de Kirsh, vers 1695-1705, gravure.
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Texte 1
Monsieur de la Forest et Florice, la fille de l'Astrologue, désirent se marier. Mais une comète vient de passer dans le ciel...
L'ASTROLOGUE. – Ah ! Mon pauvre M. de la Forest, des feux allumés dans l'air, des queues épouvantables qui tiennent la cinquième partie d'un grand cercle [...]. Tout est perdu. Je viens de voir une affreuse Comète qui passe sur nos têtes.
M. DE LA FOREST. – Hé bien, il faut la laisser passer.
L'ASTROLOGUE. – Comment ! La laisser passer ! [M]ais elle ne passera pas sans nous le faire bien savoir. Que je te plains, pauvre genre humain ! [...] Jamais le Ciel ne versa sur lui de si malignes influences. [...] Ne songez pas à vous marier, M. de la Forest ; voici un temps trop funeste.
M. DE LA FOREST. – Quoi, Monsieur, parce qu'il paraît une Comète ?
L'ASTROLOGUE. – Tant que la Comète durera, ou qu'il restera dans le Ciel le moindre morceau de sa queue, soyez bien sûr que vous n'épouserez point ma fille.
L'ASTROLOGUE. – Ah ! Mon pauvre M. de la Forest, des feux allumés dans l'air, des queues épouvantables qui tiennent la cinquième partie d'un grand cercle [...]. Tout est perdu. Je viens de voir une affreuse Comète qui passe sur nos têtes.
M. DE LA FOREST. – Hé bien, il faut la laisser passer.
L'ASTROLOGUE. – Comment ! La laisser passer ! [M]ais elle ne passera pas sans nous le faire bien savoir. Que je te plains, pauvre genre humain ! [...] Jamais le Ciel ne versa sur lui de si malignes influences. [...] Ne songez pas à vous marier, M. de la Forest ; voici un temps trop funeste.
M. DE LA FOREST. – Quoi, Monsieur, parce qu'il paraît une Comète ?
L'ASTROLOGUE. – Tant que la Comète durera, ou qu'il restera dans le Ciel le moindre morceau de sa queue, soyez bien sûr que vous n'épouserez point ma fille.
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Question 1
Texte 1
a) Quelle réaction peut-on ressentir à la lecture du texte ?
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Dans les Entretiens sur la pluralité des mondes, le narrateur s'efforce de divertir et de séduire la Marquise, qui se nourrit d'ailleurs de ses explications amusantes. L'œuvre illustre la force de la fiction pour transmettre des idées scientifiques nouvelles et débattre à leur sujet.
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Question 2
Relevez, pour chaque élément suivant, des passages des Entretiens montrant que Fontenelle cherche à rendre la transmission de connaissances agréable à son lectorat.
| Comparaisons pour faciliter la compréhension | Images pour divertir | Moments de suspense pour rythmer la discussion |
|---|---|---|
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Question 3
a) Quels sujets scientifiques sont abordés aux lignes 160-163 du cinquième soir (p. 155) ?
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Texte 2
Les fables ne sont pas ce qu'elles semblent être ;
Le plus simple animal nous y tient lieu de maître.
Une morale nue apporte de l'ennui :
Le conte fait passer le précepte avec lui.
En ces sortes de feinte il faut instruire et plaire ;
Et conter pour conter me semble peu d'affaire.
Le plus simple animal nous y tient lieu de maître.
Une morale nue apporte de l'ennui :
Le conte fait passer le précepte avec lui.
En ces sortes de feinte il faut instruire et plaire ;
Et conter pour conter me semble peu d'affaire.
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Question 4
Texte 2
Lisez la morale de la fable « Le Pâtre et le Lion ». Dans un paragraphe argumenté, expliquez dans quelle mesure vous êtes en accord avec l'auteur. Justifiez votre réponse avec au moins deux arguments.
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Question 5
a) Choisissez une avancée scientifique récente, puis imaginez comment vous la transmettriez au moyen de l'utile dulci.
En binôme
À l'oral
Testez votre explication avec votre camarade. Vous serez attentif à la clarté du propos, mais aussi à son caractère divertissant.
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j'ai une idée !
Oups, une coquille
