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Le marché, une institution
Pour satisfaire leurs besoins, les sociétés humaines produisent des biens et des services qui sont échangés. Pour de nombreux produits, les échanges ont lieu sur un marché : lieu réel ou fictif réunissant les offreurs et les demandeurs d'un produit.
Les marchés sont des institutions. Ils ne sont pas créés seulement par la volonté d'échanger des offreurs et des demandeurs, mais sont institués par des règles sociales et juridiques. Par exemple, pour qu'un produit puisse être échangé, il faut que la propriété sur ce produit puisse être garantie juridiquement. (
Les marchés se distinguent par leur niveau de concurrence. Les plus concurrentiels réunissent un très grand nombre d'offreurs et de demandeurs. À l'opposé, un marché en monopole comprend un seul producteur. Sur de rares marchés, il peut y avoir un seul demandeur et on parle alors de monopsone. Assez souvent, il n'y a qu'un petit nombre d'offreurs, et le marché est alors en oligopole.
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La formation de l'offre et de la demande sur des marchés en concurrence
Pour comprendre le fonctionnement des marchés, des économistes ont élaboré un modèle théorique qui ne vise pas à décrire la réalité, mais plutôt à comprendre les mécanismes de l'échange marchand. Le modèle postule que les agents sont rationnels (ils cherchent à maximiser leur satisfaction ou leur profit) et raisonnent indépendamment les uns des autres. Les offreurs comme les demandeurs sont alors preneurs de prix.
Les consommateurs (ou demandeurs) cherchent ainsi à obtenir un maximum de produits, compte tenu de leurs préférences, de leurs revenus et du prix du marché. Il est alors possible de construire une courbe de demande, qui indique les quantités potentiellement consommées pour chaque prix.
Les producteurs (ou offreurs) cherchent, eux, à vendre un maximum de produits
étant donnés leurs coûts de production et le prix du marché. La courbe d'offre donne alors les quantités offertes en fonction du prix du marché : pour chaque prix, le producteur propose une quantité pour laquelle son coût marginal est égal au prix du marché. Les variations de prix conduisent à des déplacements sur les courbes d'offre et de demande.
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L'échange se fait à l'équilibre, situation optimale
L'équilibre est atteint pour un prix tel que l'offre et la demande sont égales. Ce prix est le prix d'équilibre et la quantité échangée est la quantité d'équilibre. Cet équilibre est atteint, dans le modèle, par évolutions successives : quand le prix est trop élevé, l'offre excède la demande et il y a un risque de surproduction. À l'inverse, quand le prix est trop bas, la demande est supérieure à l'offre et certains acheteurs ne sont pas satisfaits.
Quand le marché est en concurrence, les gains à l'échange sont les plus élevés à l'équilibre. Cet équilibre correspond à un optimum, car le surplus des consommateurs et des producteurs est au niveau le plus haut. Les situations réelles, qui s'éloignent souvent de ce modèle théorique (
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Les effets d'une variation de l'offre ou de la demande
Dans le temps, les marchés concurrentiels sont cependant soumis à des perturbations : les conditions économiques peuvent varier.
Des modifications en termes de fiscalité, des coûts de production (salaires, transport, matières premières, etc.), de technologie ou des préférences des consommateurs ont ainsi un impact sur l'offre ou la demande, qui peuvent se traduire, à court terme, par une situation de rationnement (pénurie ou surproduction). Graphiquement, ces modifications conduisent à des déplacements des courbes d'offre et de demande.
En s'ajustant à la hausse ou à la baisse, la flexibilité des prix permet alors de retrouver l'égalité offre/demande et donc l'équilibre.
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