Histoire 1re

Rejoignez la communauté !
Co-construisez les ressources dont vous avez besoin et partagez votre expertise pédagogique.
Thème 1 : L’Europe face aux révolutions
Ch. 1
La Révolution française et l’Empire : une nouvelle conception de la nation
Ch. 2
L’Europe entre restauration et révolution (1814-1848)
Thème 2 : La France dans l’Europe des nationalités : politique et société (1848-1871)
Ch. 3
La difficile entrée dans l’âge démocratique : la IIᵉ République et le Second Empire
Ch. 4
L’accélération des transformations économiques et sociales en France
Ch. 5
La France et la construction de nouveaux États
Thème 3 : La IIIᵉ République avant 1914 : un régime politique, un empire colonial
Ch. 7
Permanences et mutations de la société française jusqu’en 1914
Ch. 8
Métropole et colonies
Thème 4 : La Première Guerre mondiale : le « suicide de l’Europe » et la fin des empires européens
Ch. 9
Un embrasement mondial et ses grandes étapes
Ch. 10
Les sociétés en guerre : des civils acteurs et victimes de la guerre
Ch. 11
Sortir de la guerre : la tentative de construction d’un ordre des nations démocratiques
EMC
Axe 1
Fondements et fragilités du lien social
Axe 2
Les recompositions du lien social
Livret BAC
Chapitre 6
Point de passage 3

1905 - La loi de séparation des Églises et de l'État

9 professeurs ont participé à cette page
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.
Introduction
Au début du XXe siècle, le Concordat napoléonien de 1801 régit encore les liens entre l'Église catholique de Rome et l'État français, et permet par exemple que les membres du clergé séculier soient payés par l'État. Or, le gouvernement républicain a fait de la laïcité l'une des valeurs fondamentales du nouveau régime, ce qui provoque des tensions avec la papauté ou avec une partie de la population française. C'est dans ce contexte que le gouvernement prépare une loi sur la séparation des Églises et de l'État, objet de nombreux débats et d'oppositions.
Dans quelles conditions est adoptée et appliquée la loi de séparation des Églises et de l'État ?
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.
Placeholder pour frise 1905 - La loi de séparation des Églises et de l'Étatfrise 1905 - La loi de séparation des Églises et de l'État
Le zoom est accessible dans la version Premium.
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Doc. 1
Une caricature anticléricale

Placeholder pour Anonyme, La Séparation des Églises et de l'État, lithographieAnonyme, La Séparation des Églises et de l'État, lithographie
Le zoom est accessible dans la version Premium.

Anonyme, La Séparation des Églises et de l'État, lithographie, 57 x 40,5 cm, don de Mme Germaine Martin‑Combes, Coll. Ville de Castres (Tarn), Centre national et musée Jean‑Jaurès, Inv. 1959.40.1.

Le pape est attaché à Marianne, pendant qu'un moine ivre dort en bas à droite. Guidé par Voltaire, Émile Combes, président du Conseil depuis 1902 et chef de file de la politique anticléricale, s'apprête à trancher le lien qui unit le pape et la République.
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Doc. 2
Le discours d'un député républicain

Directeur de l'enseignement primaire de 1879 à 1896, fondateur de la Ligue des droits de l'homme, Ferdinand Buisson est à l'époque député (radical‑socialiste) de la Seine.

Le premier devoir d'une République est de faire des républicains ; et l'on ne fait pas un républicain comme on fait un catholique. Pour faire un catholique, il suffit de lui imposer la vérité toute faite. Le maître a parlé, le fidèle répète. Il a été dit un catholique ; mais on pourrait tout aussi bien dire un protestant ou un croyant quelconque […]. Toute éducation cléricale aboutit à ce comportement : croire et obéir, foi aveugle et obéissance passive […]. Pour faire un républicain, il faut prendre l'être humain si petit et si humble qu'il soit (un enfant, un adolescent, l'homme le plus inculte, le travailleur le plus accablé par l'excès de travail) et lui donner l'idée qu'il peut penser par lui‑même, qu'il ne doit ni foi ni obéissance à personne, que c'est à lui de chercher la vérité et non pas à la recevoir toute faite d'un maître, d'un directeur, d'un chef quel qu'il soit, temporel ou spirituel.
Ferdinand Buisson
discours au congrès du Parti radical, 1903.
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Doc. 3
Les oppositions au projet de loi

Sur un acte qui remue aussi profondément tout ce qui touche aux croyances et aux traditions du pays, le suffrage universel n'a jamais été nettement consulté. Dans les temps difficiles que nous traversons, la pratique loyale, prévoyante et ferme d'un régime concordataire pouvait donner à la République la liberté d'esprit, le calme intérieur et l'unité morale dont elle a besoin. Si vous devez faire naître des divisions nouvelles, ouvrir une ère d'agitation dont nul ne peut prévoir les conséquences et la fin, nous refusons d'en assumer avec vous la responsabilité. Telles sont, messieurs, les raisons pour lesquelles mes amis et moi nous voterons […] contre l'ensemble du projet de loi.
Joseph Thierry
député des Bouches‑du‑Rhône, discours à la Chambre des députés, 3 juillet 1905.
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Doc. 4
L'adoption de la loi de 1905

La loi est promulguée le 9 décembre 1905, après avoir été adoptée par 341 voix contre 233, après 320 amendements.

Art. 1er. La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci‑après dans l'intérêt de l'ordre public.

Art. 2. La République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l'État, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l'exercice des cultes.

Pourront toutefois être inscrites auxdits budgets les dépenses relatives à des services d'aumônerie et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons.
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Doc. 5
Les inventaires des biens de l'Église

Placeholder pour inventaires de sbiens de l'Eglise, Une du Supplément illustré du Petit Journalinventaires de sbiens de l'Eglise, Une du Supplément illustré du Petit Journal
Le zoom est accessible dans la version Premium.

Une du Supplément illustré du Petit Journal du 18 mars 1906.

Une partie des catholiques accepte cette loi qui permet une indépendance financière de l'Église par rapport à l'État. Les inventaires doivent permettre de transmettre les biens de l'Église aux associations cultuelles. Certains paroissiens s'opposent à ces inventaires car ils les interprètent comme des actes de sacrilège, ce qui donne parfois lieu à des violences.
Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.

Lien avec l'Enseignement de spécialité

Thème 5, « Analyser les relations entre États et religions ».

Ressource affichée de l'autre côté.
Faites défiler pour voir la suite.
Questions

Étudier un événement

1. Relevez les éléments qui prouvent qu'il s'agit bien d'une caricature anticléricale. (Doc. 1)

2. Identifiez les idées et valeurs républicaines justifiant la loi de séparation des Églises et de l'État. (Doc. 1, 2, 4 et 5)

3.Montrez que l'adoption et l'application de la loi n'ont pas été aisées. (Doc. 2, 3 et 5)


Rédiger un texte

4. Vous êtes journaliste pour Le Petit Journal et on vous demande d'écrire un article présentant la loi, ainsi que ses conditions d'adoption et d'application.
Afficher la correction

Une erreur sur la page ? Une idée à proposer ?

Nos manuels sont collaboratifs, n'hésitez pas à nous en faire part.

Oups, une coquille

j'ai une idée !

Nous préparons votre pageNous vous offrons 5 essais
collaborateur

collaborateurYolène
collaborateurÉmilie
collaborateurJean-Paul
collaborateurFatima
collaborateurSarah
Utilisation des cookies
Lors de votre navigation sur ce site, des cookies nécessaires au bon fonctionnement et exemptés de consentement sont déposés.