Être écrivain au XIX^e siècle

• La seconde moitié du XIX^e siècle apparaît comme l'ère triomphante de la lecture grâce aux progrès de l'alphabétisation et des techniques d'impression, à la multiplication des titres et points de vente et à la liberté gagnée de la presse. Les supports de publication varient, du feuilleton en journal au livre.
• Sans véritable soutien littéraire au début de sa carrière, Zola choisit de délaisser la poésie pour se tourner vers le conte, la nouvelle et le roman. Un temps employé à la librairie Hachette, il découvre les stratégies de publication et étoffe ses relations. Il s'exerce ensuite en écrivant des articles de journaux et contribue à des revues françaises ou étrangères. Surtout, il pense qu'il faut travailler régulièrement et publier le plus de textes possible pour être connu du public, comme le montre sa devise Nulla dies sine linea, «  pas un jour sans une ligne ».

• Il est difficile, en tant qu'auteur, d'atteindre la fortune des grands succès. Même s'il s'enrichit grâce à ses œuvres, Zola n'oublie pas les difficultés du métier et veut protéger les droits et intérêts des écrivains en devenant président de la Société des gens de lettres. Lui-même continue d'ailleurs de subir des déceptions, comme le montrent ses nombreux échecs à se faire élire à l'Académie française.
• Zola est célèbre, mais il est adulé autant que décrié. Non sans risques, il met sa gloire au service de causes qu'il juge justes, dont la plus connue est celle de Dreyfus. C'est avec son engagement qu'apparaît la figure de l'intellectuel.

Intellectuel : personne dont l'activité repose sur les travaux de l'esprit et qui, forte de son autorité, s'engage dans le débat public pour partager ses idées et ses opinions au service de causes qu'il pense justes

a) Pourquoi peut-on dire que Zola donne à l'écrivain un rôle essentiel au sein de la société ?

b) Faites une recherche sur un(e) autre intellectuel(le) (Voltaire, Sartre, Camus, Beauvoir, etc.) et les combats qu'il ou elle a menés par sa plume.