Par plusieurs aspects, Zilia fait figure, dans ses lettres, de moraliste, en digne héritière des auteurs du XVIIe siècle : elle observe, analyse et juge
les mœurs des Français. Les thèmes et les positions qu'elle aborde sont,
pour la plupart, les mêmes que ceux du Grand Siècle, toujours à la mode.
Graffigny annonce cette dimension morale dès les premières lignes de
son « Avertissement ». Le parcours éducatif de Zilia, les ouvrages qu'elle
lit et qui sont célèbres au XVIIIe siècle (Lettre 29) ajoutent encore du crédit
aux « pensées singulières » de la Péruvienne.