À Dubaï, résidant dans de spacieuses villas ou de confortables appartements, les membres des couches supérieures occupent les lieux qui symbolisent la métropole : malls, restaurants, spas, clubs de sport, marinas, etc. Ils appartiennent à des familles expatriées disposant d'un haut niveau de qualification et d'un emploi bien rémunéré, souvent dans une firme internationale. Beaucoup sont occidentaux, mais une proportion non négligeable d'entre eux sont originaires d'États arabes ou d'Inde et du Pakistan.
Un second groupe prend également de l'ampleur. Il s'agit des couches populaires, dont les membres actifs sont principalement employés dans les bureaux des administrations ou ouvriers qualifiés. Ces couches sociales sont constituées le plus souvent d'expatriés originaires du monde arabe ou d'Asie, aux revenus relativement faibles, mais ne les excluant pas de la vie urbaine.
Il est nécessaire de distinguer le groupe composé par le personnel de maison. Chaque famille aisée emploie, en effet, une à plusieurs personnes. Il s'agit surtout de femmes venues d'Asie, en particulier des Philippines ou du Sri Lanka, qui s'occupent des travaux ménagers, de la tenue des maisons, de la garde des enfants. Mais il peut s'agir aussi de chauffeurs, de jardiniers, d'hommes à tout faire. Ce sont donc des dizaines de milliers de personnes qui occupent ces emplois. Enfin, la part des ouvriers non qualifiés, pour la plupart employés pour des périodes limitées dans les entreprises de BTP, reste évidemment très importante, leur proportion étant d'ailleurs liée au rythme de l'expansion urbaine. Au début de la décennie 2010, ils représentent à Dubaï près de la moitié de la population.