Thème 4 : L’Afrique australe : un espace en profonde mutation
Ch. 10
L’Afrique australe : un espace en profonde mutation
Fiches méthode
Atlas
Chapitre 1
Étude de cas transversale
L'Arctique, entre fragilité et attractivité
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Introduction
L'Arctique, espace à fortes contraintes mais habité depuis longtemps, connaît d'importants bouleversements. En raison du changement climatique, ce milieu à l'équilibre fragile se modifie rapidement, générant des opportunités et suscitant des convoitises. Dès lors, ce nouveau front pionnier expose les sociétés à de nouveaux risques, tant à l'échelle locale que mondiale.
Dans quelle mesure le changement climatique renforce-t-il à la fois la fragilité et l'attractivité de l'Arctique ?
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Arctique
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Superficie : 21 millions de km2 (dont 13,5 millions de km2 d'océan)
Population : 4 millions d'hab.
Pays : Norvège, Russie, États‑Unis (Alaska), Canada, Danemark (Groenland)
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Questions
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Questions
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A
Des milieux vulnérables face au changement climatique
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Doc. 1
Les transformations des milieux arctiques
Les régions polaires sont au cœur du changement climatique qui touche l'ensemble de la planète, car c'est
là où l'impact y est le plus fort. En effet, l'amplification polaire du changement climatique, qui conduit les hautes latitudes à se réchauffer près de deux fois plus vite que les régions tempérées, entraîne la diminution progressive de certaines zones englacées : dans l'hémisphère nord, l'inlandsis1 groenlandais et la banquise arctique estivale. Dans le cas de la banquise arctique, la diminution en été est actuellement si rapide qu'on se pose avec pertinence la question de savoir si celle‑ci disparaîtra complètement dans la prochaine décennie. Ce réchauffement touche également les sols gelés en permanence [...], le pergélisol. Cette évolution qui entraîne la déstabilisation des sols a des conséquences économiques importantes : effondrements des constructions, difficulté de transport, les routes ou pistes devenant impraticables sur des périodes plus longues en sont quelques exemples. […] Cette fusion des sols gelés libère d'énormes quantités d'eau, transformant le paysage. Ainsi, au Canada, par exemple, les collines boisées peuvent être remplacées par des marécages et des lacs. […] Des prévisions récentes annoncent ainsi une possible disparition de la banquise arctique d'été d'ici à 2040.
1. Très grand glacier recouvrant près de 1,7 million de km2.
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Doc. 2
La fonte de la banquise et de la calotte glaciaire
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Fonte d'un iceberg échoué dans le fjord Sermilik au Groenland. La banquise est la couche de glace formée par le gel de la surface de l'eau. Sa fonte n'implique pas d'augmentation du niveau de la mer mais affecte profondément les modes de vie des animaux y vivant dessus. Depuis la fin des années 1970, l'océan Arctique aurait perdu 75 % de son volume de glace de mer. Quand la calotte glaciaire située au-dessus des terres fond, le niveau de la mer augmente ; des icebergs peuvent se détacher.
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B
L'Arctique, une nouvelle frontière
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Doc. 3
Des ressources convoitées
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Doc. 4
L'ouverture de routes maritimes : le passage du Nord‑Est
Parti le 23 août de Vladivostok, dans l'Extrême‑Orient russe, un porte‑conteneurs brise-‑glace danois devait, en fonction de la météo, entrer vendredi 28 septembre dans le port de Saint‑Pétersbourg, après avoir franchi l'Arctique par le Nord. Du jamais vu pour un navire de cette taille. Long de 200 mètres, le navire flambant neuf Venta, du géant danois du fret Maersk, transporte près de 3 600 conteneurs. Il est conçu pour opérer par des températures atteignant – 25 degrés Celsius. Il a effectué la route arctique en cinq semaines. Il a fait escale à Busan en Corée du Sud avant de s'élancer via le détroit de Béring jusqu'à Bremerhaven, en Allemagne avant d'arriver jeudi au large de Saint‑Pétersbourg. […] C'est la première fois qu'un porte‑conteneurs relie l'Asie à l'Europe par cette route surnommée « passage du Nord‑Est », qui longe les côtes septentrionales de la Sibérie. […] Cette route est désormais accessible de plus en plus longtemps, de juillet à octobre. […] Rouslan Tankaïev, expert auprès de la Chambre de commerce et de l'Union des producteurs d'hydrocarbures de Russie, estime que d'ici à 2050, « la route sera praticable toute l'année », une « bénédiction » pour des pays comme la Russie ou le Canada. Selon lui, cet itinéraire peut réduire le trajet de plusieurs milliers de kilomètres par rapport au Canal de Suez – et donc gagner jusqu'à 15 jours de voyage –, mais est aussi « beaucoup plus sûr » vu les risques de piraterie. Il prévoit ainsi que les volumes de transport par l'Arctique augmenteront « très rapidement ».
« Un premier porte‑conteneurs fait la route du Nord », La Croix, 2018
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1. Quels sont les effets du changement climatique en Arctique ?(Doc. 1 et 2)
2. Pourquoi l'Arctique est‑il un espace
convoité ? (Doc. 3)
3. Reconstituez le trajet du porteconteneurs. Quels sont les avantages de cette nouvelle route maritime par rapport à celle passant par le canal de Suez ?(Doc. 4)
4. Pourquoi peut-on dire que l'Arctique est particulièrement vulnérable au changement climatique ?(Doc. 1 à 4)
5.
Changer d'échelle : du local au mondial
Donnez deux exemples d'espaces affectés par des risques liés à la navigation ou à l'exploitation de ressources.
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C
De nouveaux risques à différentes échelles
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Doc. 5
Des populations divisées
Le village [inupiat de Kaktovik], qui possède environ 400 km² de terres potentiellement riches en pétrole, s'est longtemps montré favorable aux forages, ce qui lui a valu l'inimitié de ses voisins, les Gwich'in, tributaires de la harde de caribous qui, après avoir mis bas le long de la plaine côtière, y passe l'été. [Depuis les quotas de pêche de baleine et le recul de la banquise qui rend difficile les activités de ces chasseurs de baleine], les Inupiats savent bien à qui ils doivent l'argent, les emplois, l'école, le générateur et, depuis peu, les toilettes équipées de chasses d'eau dont bénéficie Kaktovik. « Nous voulons la même chose que tout le monde : une vie meilleure pour nos enfants et nos petits‑enfants, confie Lon Sonsalla, le maire du village. Mais nous aimerions pouvoir maîtriser nos destinées. » Officiellement, le village reste favorable à une exploitation pétrolière responsable, à condition de garder le contrôle de la situation. Dans la réalité, le village semble très divisé [et les habitants sont] de plus en plus nombreux à s'opposer farouchement à l'exploitation pétrolière du refuge national de la vie sauvage arctique.
Joël K. Bourne
« La fin d'un monde sauvage ? », National Geographic, n°80, 2006
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Doc. 6
Carte interactive
Des risques et des conflits liés à l'exploitation des ressources
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Doc. 7
Les transformations des milieux polaires : des conséquences mondiales
L'augmentation du CO2 [dioxyde de carbone, un gaz
à effet de serre], produit essentiellement par l'utilisation
humaine des énergies fossiles, entraîne des perturbations
climatiques importantes qui se répercutent au niveau des
océans, en particulier dans les [régions polaires]. En effet,
l'effet de serre entraîne une augmentation de la température.
Ceci se traduit à la fois par une évaporation plus
forte dans les régions chaudes (équateur et tropiques)
et des précipitations plus importantes dans les pôles. Le
réchauffement entraîne également la fonte des glaces des
calottes. Ces deux phénomènes combinés conduisent à
une augmentation des arrivées d'eau douce dans les eaux de surface océaniques. La salinité est un des facteurs qui
détermine la plongée des eaux vers les profondeurs. Sa
diminution pourrait donc conduire à un ralentissement
du courant et plus généralement de la circulation [des
courants marins]. […] En Atlantique nord, selon certaines
simulations de modèles climatiques, les eaux de surface
devenues moins salées et moins denses plongeraient alors
moins facilement dans les abysses océaniques, entraînant
sur l'Europe du Nord une diminution de l'apport de chaleur
par la branche nord du Gulf Stream1. Mais il n'y aurait
en aucun cas un arrêt du Gulf Stream.
1. Courant océanique transportant de l'eau chaude des zones subtropicales vers les pôles.
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Doc. 8
Carte interactive
Quelle gouvernance pour l'Arctique ?
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Doc. 9
Le rôle du Conseil de l'Arctique
Créé par la Déclaration d'Ottawa en 1996, le Conseil de l'Arctique
regroupe les huit États riverains des régions arctiques, six
organisations représentant les peuples autochtones, douze États
observateurs et vingt organisations gouvernementales ou non
gouvernementales.
La mission principale [du Conseil de l'Arctique] : aider
à protéger l'environnement unique et fragile du Nord en
soulignant la vulnérabilité de la région aux dégradations
écologiques et la menace imminente du changement climatique.
[...] Depuis sa création, le Conseil n'a jamais
produit qu'un seul accord juridiquement contraignant : le
« Aeronautical and Maritime Search and Rescue (SAR)
agreement » signé à Nuuk, en 2011. Dans l'ensemble, le
Conseil de l'Arctique a omis de fournir le type de réglementation
et l'impulsion nécessaires face à des menaces
complexes tels que des changements environnementaux
rapides, ou l'appétit de plus en plus dévorant des multinationales
de l'énergie pour les réserves du Grand Nord.
« Mais où est le Conseil de l'Arctique ? », Greenpeace, 2013
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6. Quels sont les effets du changement climatique sur les modes de vie des Inupiats ? Quelles tensions cela provoque‑t‑il ?(Doc. 5 et 6)
7. Les transformations des milieux polaires ont‑elles seulement un impact à l'échelle locale ? Justifiez votre réponse. (Doc. 7 à 9)
8. À partir de la source, nuancez le discours du document.(Doc. 9)
9.
Bilan
Faites un tableau présentant les acteurs concernés par la transformation des milieux en Arctique à différentes échelles.(Tous les documents)
Acteurs
Échelles
10.
Changer d'échelle : du local au mondial
Citez deux autres espaces menacés par le changement climatique.
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