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A
Définitions et propriétés
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Définition
On admet que l'on peut construire un ensemble appelé ensemble des nombres complexes, noté C, contenant R et vérifiant les propriétés suivantes :
1.C est muni d'une addition et d'une multiplication qui prolongent celles définies sur R et qui ont les mêmes propriétés algébriques (la distributivité, par exemple) ;
2.C contient un élément noté i vérifiant i2=−1 ;
3. pour tout élément z de C, il existe un unique couple de réels (a;b) tel que : z=a+ib.
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Remarque
Il n'y a pas d'ordre dans l'ensemble C. En particulier, un nombre complexe quelconque n'est ni positif, ni négatif.
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Définitions
L'écriture d'un nombre complexe z sous la forme z=a+ib où a et b sont deux réels est appelée forme algébrique de z.
Le nombre a est appelé partie réelle de z et on note a=Re(z).
Le nombre b est appelé partie imaginaire de z et on note b=Im(z).
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Remarque
Si b=0, alors z=a est un réel.
Si a=0, alors z=ib est un imaginaire pur.
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Notation
On note iR
l'ensemble des
imaginaires purs.
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Exemples
3+2i un nombre complexe avec a=3 et b=2.
Les nombres −4 ; 0 et 2i sont aussi des nombres complexes.
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Propriétés
Soient z et z′ deux nombres complexes.
1.z=0⇔Re(z)=0 et Im(z)=0.
2.z=z′⇔Re(z)=Re(z′) et Im(z)=Im(z′).
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Remarque
Attention ! La partie imaginaire d'un nombre complexe est un nombre réel.
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Remarque
La propriété 2. entraîne l'unicité de la forme algébrique pour un nombre complexe.
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Démonstration
1. Soient z∈C et a et b les réels tels que z=a+ib.
Si z=0, alors a+ib=0.
On raisonne par l'absurde et on suppose que a et b ne sont pas tous les deux nuls.
Si b=0, l'égalité donne a+0×i=0 soit a=0, ce qui est contraire à notre hypothèse.
Sinon, b=0.
Alors a+ib=0⇔i=−ba. Comme a et b sont des réels alors −ba∈R et donc i∈R.
Ce qui est impossible puisque i n'est pas un réel.
Par conséquent, b=0, ce qui entraîne a=0.
Réciproquement, si a=b=0 alors, z=a+ib=0+i×0=0. D'où l'équivalence.
2. Soient z=a+ib et z′=a′+ib′ deux nombres complexes où a, b, a′ et b′ sont réels.
Alors z=z′⇔a+ib=a′+ib′⇔(a−a′)+i(b−b′)=0⇔{a−a′=0b−b′=0 d'après 1.
Autrement dit, a=a′ et b=b′, d'où l'équivalence.
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Remarque
La différence de deux nombres complexes est définie dans la partie B.
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Application et méthode - 1
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Énoncé
Soit x un réel. On considère les nombres complexes z et z′ définis par z=x2−x−2+3ix et z′=−2x+i(x2+x+1).
Déterminer les éventuelles valeurs de x telles que : 1.z soit un imaginaire pur. Calculer z le cas échéant.
2.z′ soit un imaginaire pur. Calculer z′ le cas échéant.
3.z et z′ soient égaux. Calculer z et z′ le cas échéant.
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Méthode
1.z est imaginaire pur si, et seulement si, Re(z)=0.
2.z′ est réel si, et seulement si, Im(z′)=0.
3. On utilise que z=z′⇔{Re(z)=Re(z′)Im(z)=Im(z′) et on
résout le système obtenu.
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Solution
1.z∈iR⇔Re(z)=0⇔x2−x−2=0⇔x=−1 ou x=2.
Si x=−1, alors z=−3i et si x=2, alors z=6i.
2.z′∈R⇔Im(z′)=0⇔x2+x+1=0. Or ce trinôme a pour discriminant Δ=12−4×1×1=−3 et Δ<0 donc le trinôme n'admet pas de racine réelle. Ainsi, il n'existe pas de valeur de x pour laquelle z′ est un réel.
3.z=z′⇔{x2−x−2=−2xx2+x+1=3x ⇔{x2+x−2=0x2−2x+1=0 ⇔{x2+x−2(x−1)2=0=0 ⇔{x=1 ou x=−2x=1 donc x=1.
En effet, si x=1 alors z=−2+3i=z′.
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B
Opérations sur les nombres complexes
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Propriétés
On a défini dans C une addition et une multiplication qui suivent les mêmes règles que l'addition et la multiplication dans R.
Quels que soient les réels k, a, b, a′ et b′, on a donc :
1.(a+ib)+(a′+ib′)=(a+a′)+i(b+b′) ;
2.(a+ib)−(a′+ib′)=(a−a′)+i(b−b′) ;
3.k(a+ib)=(ka)+i(kb) ;
4.(a+ib)(a′+ib′)=(aa′−bb′)+i(ab′+a′b).
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Remarque
Pour tous nombres complexes z et z′ et pour tout réel k, on a : Re(z+z′)=Re(z)+Re(z′) ;
Im(z+z′)=Im(z)+Im(z′) ; Re(kz)=kRe(z) ; Im(kz)=kIm(z).
On parle de linéarité des parties réelle et imaginaire.
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Propriétés
Pour tous nombres complexes z, z′ et z′′, on a :
Commutativité :z+z′=z′+z et zz′=z′z.
Associativité :(z+z′)+z′′=z+(z′+z′′)=z+z′+z′′ et (zz′)×z′′=z×(z′z′′)=zz′z′′.
Éléments neutres :z+0=z, z+(−z)=0 et z×1=z.
Règles de calculs :z(z′+z′′)=zz′+zz′′ et zz′=0⇔z=0 ou z′=0.
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Remarque
Ces propriétés traduisent la commutativité et l'associativité de l'addition et de la multiplication, ainsi que la distributivité de la multiplication sur l'addition dans C.
L'égalité zz′=z′z permet de définir zn avec n∈N.
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Démonstration
On écrit z=a+ib, z′=a′+ib′ et z′′=a′′+ib′′ avec a, b, a′, b′, a′′ et b′′ des réels.
Les démonstrations découlent de la définition et des propriétés de l'addition et de la multiplication dans R.
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Conséquences
Pour tous réels a et b, on a : (a+ib)2=a2−b2+2iab ;
(a−ib)2=a2−b2−2iab ;
(a+ib)(a−ib)=a2+b2.
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Remarque
De manière générale, Re(z2)=(Re(z))2 et Im(z2)=(Im(z))2.
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Démonstration
On développe comme dans R en utilisant i2=−1.
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Binôme de Newton
Pour tous nombres complexes u et v et pour tout entier naturel n, on a :
(u+v)n=k=0∑n(nk)un−kvk.
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Remarque
Pour tout entier k compris entre 0 et n, le coefficient (nk) a été défini dans le chapitre « Combinatoire
et dénombrement » de mathématiques spécialité.
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Démonstration
On démontre la formule du binôme de Newton par récurrence.
Voir exercice
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Remarque
Dans ce chapitre, on utilise la convention 00=1.
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Application et méthode - 2
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Énoncé
On considère les nombres complexes z1=1+i ; z2=2−3i.
Déterminer la forme algébrique des nombres complexes suivants : z=z12+z22, z′=z15 et z′′=z24.
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