Grammaire
Vers le Brevet
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Ex. 1
Types et formes de phrases
Imitant la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et pour libérer la femme du joug masculin, Olympe de Gouges rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Voici le préambule.
Homme, es-tu capable d'être juste ? C'est une femme qui t'en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. Dis-moi ? Qui t'a donné le souverain1 empire d'opprimer mon sexe ? Ta force ? Tes talents ? Observe le créateur dans sa sagesse ; parcours la nature dans toute sa grandeur, dont tu sembles vouloir te rapprocher, et donne-moi, si tu l'oses, l'exemple de cet empire tyrannique2. [...] Bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré, dans ce siècle de lumières et de sagacité3, dans l'ignorance la plus crasse, il veut commander en despote4 sur un sexe qui a reçu toutes les facultés intellectuelles [...].
Homme, es-tu capable d'être juste ? C'est une femme qui t'en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. Dis-moi ? Qui t'a donné le souverain1 empire d'opprimer mon sexe ? Ta force ? Tes talents ? Observe le créateur dans sa sagesse ; parcours la nature dans toute sa grandeur, dont tu sembles vouloir te rapprocher, et donne-moi, si tu l'oses, l'exemple de cet empire tyrannique2. [...] Bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré, dans ce siècle de lumières et de sagacité3, dans l'ignorance la plus crasse, il veut commander en despote4 sur un sexe qui a reçu toutes les facultés intellectuelles [...].
1. Qui manifeste un sentiment de supériorité absolue.
2. Dominateur.
3. Clairvoyance, lucidité.
4. Tyran, personne qui exerce une autorité absolue sur son entourage.
1. Relevez les différents types de phrases.
2. « C'est une femme qui t'en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. » Quelles sont les formes de phrases ? Quel terme est mis en valeur ?
3. Comment qualifieriez-vous le ton employé par Olympe de Gouges ? Justifiez votre réponse.
Coup de pouce
Intéressez-vous en particulier aux questions, à la caractérisation de l'homme.
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Ex. 2
La phrase simple et la phrase complexe
Emma Bovary, personnage éponyme du roman, est couverte de dettes. Elle vient de sortir de chez son amant, Rodolphe, qu'elle a supplié de l'aider financièrement... en vain. Elle prend alors une grande décision.
Alors sa situation, telle qu'un abîme, se représenta. Elle haletait à se rompre la poitrine. Puis, dans un transport d'héroïsme, qui la rendait presque joyeuse, elle descendit la côte en courant, traversa la planche aux vaches, le sentier, l'allée, les halles, et arriva devant la boutique du pharmacien.
Alors sa situation, telle qu'un abîme, se représenta. Elle haletait à se rompre la poitrine. Puis, dans un transport d'héroïsme, qui la rendait presque joyeuse, elle descendit la côte en courant, traversa la planche aux vaches, le sentier, l'allée, les halles, et arriva devant la boutique du pharmacien.
1. Qu'est ce qu'un « abîme » ?
2. Comment comprenez-vous la phrase « Elle haletait à se rompre la poitrine. » ? Quelle est la figure de style utilisée ? Que montre-t-elle de l'état d'Emma ?
3. Dans la dernière phrase, relevez les propositions. Comment sont-elles reliées entre elles ?
4. Relevez les COD du verbe « traversa ». Comment nomme-t-on cette figure de style ? Que produit-elle ?
Coup de pouce
Pour les figures de style .
5. Dans la dernière phrase, à quel temps les verbes sont-ils conjugués ?
6. À partir de toutes vos réponses, expliquez quel sentiment anime Emma Bovary et comment le narrateur nous le montre.
Coup de pouce
Pensez aussi au
rythme de cette narration.
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Ex. 3
Les propositions subordonnées complétives
Dans cette nouvelle, le narrateur raconte la domination progressive des souris sur les habitants d'une maison. L'extrait suivant correspond à l'explication que le fils de la maison donne au narrateur.
– Mais il a peur maintenant lui aussi. Il prétend qu'il vaut mieux ne pas les provoquer, ce qui serait pis encore. Il dit que cela ne servirait à rien d'ailleurs, qu'ils sont trop nombreux désormais. Il dit que la seule chose à faire serait de mettre le feu à la baraque. [...] Il dit qu'il vaut mieux ne pas se mettre trop ouvertement contre eux.
– Contre qui ?
– Contre eux, les rats. Il dit qu'un jour ou l'autre, quand ils seront encore plus nombreux, ils pourraient bien se venger. Je me demande, des fois, si papa n'est pas en train de devenir un peu fou.
– Mais il a peur maintenant lui aussi. Il prétend qu'il vaut mieux ne pas les provoquer, ce qui serait pis encore. Il dit que cela ne servirait à rien d'ailleurs, qu'ils sont trop nombreux désormais. Il dit que la seule chose à faire serait de mettre le feu à la baraque. [...] Il dit qu'il vaut mieux ne pas se mettre trop ouvertement contre eux.
– Contre qui ?
– Contre eux, les rats. Il dit qu'un jour ou l'autre, quand ils seront encore plus nombreux, ils pourraient bien se venger. Je me demande, des fois, si papa n'est pas en train de devenir un peu fou.
1. Identifiez toutes les propositions subordonnées complétives conjonctives.
2. Trouvez dans le texte une subordonnée interrogative indirecte totale et notez-la.
3. Quels éléments du texte vous paraissent fantastiques ?
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Ex. 4
Les propositions subordonnées relatives
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
1. Relevez les propositions subordonnées relatives et identifiez leur antécédent.
2. a) Quelle figure de style se
développe dans les deux propositions subordonnées ?
2. b) Quelle image cette figure de style donne-t-elle de la nature ?
Défi
Quelle est la fonction grammaticale du pronom relatif dans la subordonnée ?
Coup de pouce
Pour les figures de style .
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Ex. 5
Les propositions subordonnées circonstancielles
Mme de Clèves rencontre lors d'un bal de la cour le duc de Nemours et a un coup de foudre pour lui.
Les jours suivants, elle le vit chez la reine dauphine, elle le vit jouer à la paume avec le roi, elle le vit courre la bague1, elle l'entendit parler ; mais elle le vit toujours surpasser de si loin tous les autres, et se rendre tellement maître de la conversation dans tous les lieux où il était, par l'air de sa personne et par l'agrément de son esprit, qu'il fit, en peu de temps, une grande impression dans son cœur.
Les jours suivants, elle le vit chez la reine dauphine, elle le vit jouer à la paume avec le roi, elle le vit courre la bague1, elle l'entendit parler ; mais elle le vit toujours surpasser de si loin tous les autres, et se rendre tellement maître de la conversation dans tous les lieux où il était, par l'air de sa personne et par l'agrément de son esprit, qu'il fit, en peu de temps, une grande impression dans son cœur.
1. Jeu consistant pour des cavaliers à enlever des bagues suspendues.
1. Relevez le complément circonstanciel de conséquence. Quelle est sa classe grammaticale ?
2. Identifiez dans le texte une répétition.
3. Que montrent tous les éléments relevés concernant les sentiments qui animent Mme de Clèves ?
Défi
Quel est le point de vue narratif utilisé ?
Coup de pouce
Pour le point de vue narratif .
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j'ai une idée !
Oups, une coquille
