Un signe, comme son nom l'indique, signifie quelque chose. [...] Porter un signe, religieux par exemple, ou politique, c'est exprimer une conviction et le plus souvent, en même temps, afficher son appartenance à un groupe, une Église, une communauté. Au nom de la liberté de conscience, le port de tels signes est généralement autorisé dans l'espace public, comme dans l'espace privé [...]. Il existe en revanche des lieux où cette liberté connaît des restrictions. C'est le cas de l'école, depuis qu'elle est obligatoire et laïque. L'obligation entraîne en effet la laïcité, car l'école est un lieu où doivent coexister des personnes qui ne se sont pas choisies et qui ont le droit d'avoir des croyances différentes, voire des convictions incompatibles. Respecter la conscience de chacun impose d'établir un équilibre délicat entre le droit d'exprimer ses convictions et celui de ne pas les voir menacées par la façon dont les autres expriment les leurs.