Histoire-Géographie-EMC 2de

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HISTOIRE
Histoire, périodisation, représentation du temps
Thème 1 : Le monde méditerranéen : empreinte de l’Antiquité et du Moyen Âge
Ch. 1
La Méditerranée antique : les empreintes grecques et romaines
Ch. 2
La Méditerranée médiévale : espace d’échanges et de conflits à la croisée de trois civilisations
Thème 2 : XVᵉ-XVIᵉ : un nouveau rapport au monde, un temps de mutation intellectuelle
Ch. 3
L’ouverture atlantique : les conséquences des « grandes découvertes »
Ch. 4
Renaissance, humanisme et réformes : les mutations de l’Europe
Thème 3 : L’État à l’époque moderne : France et Angleterre
Ch. 6
Le modèle britannique et son influence
Thème 4 : Dynamiques et ruptures dans les sociétés des XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles
Ch. 7
Les lumières et le développement des sciences
Ch. 8
Tensions, mutations et crispations de la société d'ordres
GÉOGRAPHIE
Thème 1 : Sociétés et environnements : des équilibres fragiles
Ch. 1
Les sociétés face aux risques
Ch. 2
Des ressources majeures sous pression
Ch. 3
Des milieux entre valorisation et protection
Thème 2 : Territoires, populations et développement : quels défis ?
Ch. 4
Les défis du nombre et du vieillissement
Ch. 5
Développement et inégalités
Ch. 6
Dynamiques démographiques, inégalités socio-économiques
Thème 3 : Des mobilités généralisées
Ch. 7
Les migrations internationales
Ch. 8
Les mobilités touristiques internationales
Ch. 9
Mobilités, transports et enjeux d’aménagement
Thème 4 : L’Afrique australe : un espace en profonde mutation
Ch. 10
L’Afrique australe : un espace en profonde mutation
EMC
Axe 1
Des libertés pour la liberté
Axe 2
Garantir les libertés, étendre les libertés : les libertés en débat
Axe 3
Droits, libertés et responsabilité
Livret AP
Biographies
Atlas
Chapitre 5
Méthode bac
Analyse de document

Comparer deux textes

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Consigne

Après avoir présenté les deux documents, vous montrerez quelles sont les deux conceptions de la monarchie qui s'opposent.
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Doc.
Le débat sur la nature de la monarchie au XVIe siècle

Texte 1
Un partisan de la monarchie tempérée
Néanmoins, la dignité et l'autorité royale demeurent toujours en leur entier, ni totalement absolues, ni par trop restreintes, mais réglées et réfrénées par de bonnes lois, ordonnances et coutumes, établies de façon à ne pouvoir être rompues ni annihilées […]. Et pour parler des freins par lesquels la puissance des rois de France est réglée, j'en trouve trois principaux : la religion, la justice et la police. Quant au premier, ce royaume est appelé très chrétien et les rois très chrétiens. […] Or si le roi vit (au moins en apparence) selon la loi et la religion chrétiennes, il ne peut faire des choses tyranniques […]. Le second frein est la justice qui sans point de difficulté est plus autorisée en France qu'en nul autre pays du monde à cause des parlements qui ont été institués principalement à cet effet afin de réfréner la puissance absolue dont voudraient user les rois […]. Le troisième frein est celui de la police1, à savoir de plusieurs ordonnances qui ont été faites par les rois eux mêmes et ensuite confirmées et approuvées de temps en temps : elles tendent à la conservation générale du royaume.
Claude de Seyssel
La Grande Monarchie de France, 1515.

1. Police est ici plutôt synonyme d'« administration ».

Placeholder pour Claude de Seyssel devant le roiClaude de Seyssel devant le roi
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Claude de Seyssel devant le roi.
Texte 2
Un partisan de la monarchie absolue
Il faut que ceux-là qui sont souverains ne soient aucunement sujets aux commandements d'autrui et qu'ils puissent donner loi aux sujets et casser ou anéantir les lois inutiles pour en faire d'autres. On a voulu dire et publier par écrit que l'État de France était aussi composé de trois républiques et que le parlement de Paris tenait une forme d'aristocratie, les trois états tenaient à la démocratie et le roi représentait l'État royal : ce qui est une opinion absurde, car c'est un crime de lèse-majesté de faire les sujets compagnons du prince souverain. […] Il faut en l'État bien ordonné que la puissance souveraine soit à un seul, sans que les états1 y aient part et puissance de lui donner loi, combien qu'en ce cas ce serait État populaire et non monarchie […]. La monarchie pure et absolue est la plus sûre république.
Jean Bodin
De la République, 1576.

1. États provinciaux, assemblées représentatives.

Placeholder pour Un partisan de la monarchie absolueUn partisan de la monarchie absolue
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Méthode et Application guidée

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Ce qu'il faut faire
Lire les textes
  • Lisez attentivement les deux textes.
  • Identifiez les auteurs des documents et indiquez la date à laquelle ils écrivent : que pouvez-vous en déduire ?
Application guidée
  • Claude de Seyssel et Jean Bodin sont tous les deux des juristes et des théoriciens du pouvoir royal. Tandis que Claude de Seyssel écrit au début du règne de François Ier et du « beau XVIe siècle », Jean Bodin écrit dans le contexte troublé des guerres de Religion. Pour ce dernier, il convient de restaurer l'autorité de l'État à un moment où elle est affaiblie.
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Ce qu'il faut faire
Analyser les textes
  • Repérez les deux conceptions de la monarchie présentes dans les documents et montrez sur quels points elles s'opposent.
  • À partir de vos connaissances, expliquez pourquoi le débat sur la nature de la monarchie intéresse les théoriciens du pouvoir royal.
Application guidée
  • Au XVIe siècle, et plus généralement à l'époque moderne, la France hésite entre deux modèles de souveraineté : la monarchie tempérée, qui admet la concertation et une certaine souveraineté collective, et la monarchie absolue, qui refuse tout contrôle de l'action royale, en admettant seulement que le roi est limité par la religion.
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Ce qu'il faut faire
Préparer le plan
  • Au brouillon, élaborez la structure de votre réponse, en comparant et en croisant les documents tout au long de votre plan.
Conseil
Vous ne devez jamais consacrer une première partie à un texte et une seconde à un autre !
Application guidée
  • I. La nature du régime
  • II. Le roi et les lois
  • III. La question des limites du pouvoir royal
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Ce qu'il faut faire
Rédiger
  • Rédigez votre réponse argumentée en veillant à citer des extraits des documents pour les commenter. Votre raisonnement doit être clair et structuré.
Conseil
Lorsque vous citez un texte, pensez à indiquer les numéros de lignes.
Application guidée
  • Selon Jean Bodin, le pouvoir royal est absolu, ce qui veut dire « non lié » : « ceux qui sont souverains ne soient aucunement les sujets aux commandements d'autrui » (lignes 1-2).
  • Au contraire pour Claude de Seyssel, le roi doit toujours respecter les lois faites par lui-même ou ses prédécesseurs : « plusieurs ordonnances […] confirmées et approuvées de temps en temps » (lignes 12-13).
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Entraînement

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Exercice d'application
Après avoir présenté le document ci-dessous et relevé les arguments avancés, vous montrerez lequel des deux documents étudiés ci-dessus se rapproche le plus de ce texte, en expliquant pourquoi.

C'est en ma personne seule que réside la puissance souveraine dont le caractère propre est l'esprit de conseil, de justice et de raison ; c'est de moi seul que mes cours tiennent leur existence et leur autorité […] ; c'est à moi seul qu'appartient le pouvoir législatif sans dépendance et sans partage […]. L'ordre public tout entier émane de moi et les droits et les intérêts de la Nation, dont on ose faire un corps séparé du Monarque, sont nécessairement unis avec les miens et ne reposent qu'en mes mains.
Louis XV
Discours de la « Flagellation » au parlement de Paris, 1766.

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