Freud, né en 1856 en Moravie, est issu d'une famille nombreuse, d'origine juive, qui s'est
installée à Vienne. Dans son autobiographie, il estime que cette position initiale d'exclu, liée
aux stéréotypes associés à sa naissance, a eu un retentissement important sur son œuvre.
De 1875 à 1885, Freud suit des études de médecine et choisit de se spécialiser en
neurologie. Il est fortement marqué par sa formation auprès du docteur Charcot, à la
Pitié-Salpêtrière. Ce dernier est l'un des premiers à étudier l'hystérie sans la juger comme
étant une simulation ou un cas de folie.
De retour à Vienne, aidé par le docteur Breuer, Freud développe une analyse des
pathologies psychiques en tentant une approche qui ne se contente pas de réduire les
processus cérébraux à des échanges physico-chimiques. En 1904, il devient professeur
associé et fonde, autour d'un petit groupe de médecins, la société de psychanalyse.
En 1933, Hitler prend le pouvoir et les ouvrages de Freud sont brûlés en Allemagne.
Il s'exile à Londres en 1938. Freud souffre d'un cancer de la mâchoire qui l'empêche progressivement
de s'exprimer et qui lui sera fatal en 1939.
Sa pensée
Freud considère que les troubles hystériques ont une
origine sexuelle et inconsciente. En 1900, il publie L'interprétation
des rêves, considéré comme l'ouvrage fondateur de la
psychanalyse. Cette analyse de ses propres rêves et des rêves
de quelques patients va lui permettre de comprendre l'importance
du fantasme sexuel et le rôle de la sexualité dans
l'élaboration du psychisme.
Freud découvre que la réalité psychique inconsciente est
extrêmement fantasmatique et a pourtant une importance
décisive dans la construction du sujet. Il fait le lien entre la
sexualité infantile et le rêve : les deux sont l'expression de
désirs refoulés. Les « matériaux » de nos rêves seraient ainsi
issus des désirs refoulés de notre prime enfance (entre un et trois ans) dont nous n'avons évidemment pas gardé le souvenir.
Sa théorie de la sexualité infantile, qui passe par le complexe
d'