► Une urbanisation longtemps contrôlée. La Chine effectue sa
transition urbaine : depuis 2010, les urbains représentent plus de 50 % de la population. Le pouvoir communiste a longtemps cherché à maintenir les habitants dans les campagnes, par le
hukou, un passeport intérieur. Il a été assoupli à partir des années 1980, permettant aux migrants ruraux de résider en ville où l’industrie avait besoin de main‑d’œuvre. Toutefois 290 millions de travailleurs migrants ruraux vivent encore en ville, en situation illégale.
► Un réseau structurant. Les villes se concentrent dans l’Est de la Chine. Le réseau urbain est hiérarchisé, organisé en dix régions métropolitaines polarisées. Les derniers plans quinquennaux les définissent comme des
clusters urbains.
► Les villes, des « vitrines de l’émergence » (Thierry Sanjuan). Les villes connaissent des mutations importantes. Elles sont traversées par de grands axes routiers, des réseaux de transport collectif (métro, bus). Dans les centres‑villes, s’érigent des
malls, des quartiers d’affaires (Lujiazui à Shanghai) ; les périphéries urbaines s’étalent, des villes nouvelles sont construites. Si les autorités ont détruit des quartiers traditionnels comme les
hutong à Beijing (anciennes ruelles), elles cherchent à présent à sauvegarder leur patrimoine.