Cette fiction, d'André Cayatte, est dédiée à Jean Rostand, et débute par l'une de ses
déclarations dans laquelle il déplore que les États investissent beaucoup plus dans la
fabrication d'armes que dans la recherche biologique.
Le film met en scène un haut fonctionnaire nommé Leroi, impliqué dans la vente illicite
d'armes. Un biologiste, Maro, se procure un document établissant la culpabilité de Leroi
dans la mort de 140 enfants africains tués par des missiles français. La mort prétendument
accidentelle de Maro ne lui laisse pas le temps de révéler l'affaire. Cependant,
Angela Ravelli, amie et collaboratrice de ce dernier, veut que la vérité éclate. Elle se rend
à Paris et rencontre Leroi qui tente de la convaincre d'étouffer le scandale. Elle refuse,
et sa détermination lui vaut d'être, à son tour, assassinée. Si la description de l'État corrompu
manque parfois de finesse, le scénario a le mérite de poser une question : l'État
peut‑il transiger avec les valeurs qu'il défend afin de servir des intérêts commerciaux ?