Il faut commencer par indiquer que, pour l'auteur, l'Esprit connaît trois stades, selon la célèbre triade hégélienne, d'abord l'Esprit « en soi », puis l'Esprit « pour soi », et enfin l'Esprit « en et pour soi ». L'« en soi » désigne une réalité sans s'accompagner de conscience, le « pour soi » désigne cette réalité qui prend conscience d'elle-même, y compris par toutes ses manifestations extérieures, et « l'en et pour soi » est cette réalité qui retourne en elle pour se connaître pleinement manifestée, cette étape de pleine connaissance est la science.
Ainsi, en ce qui concerne l'Esprit absolu, il trouve son « en soi » dans l'art, son « pour soi » dans la religion, et son « en et pour soi » dans la philosophie. L'art n'est donc qu'une étape du mouvement dialectique. Or, le moment est venu, selon l'auteur, de dépasser l'art en créant une réflexion sur l'art, car il n'est plus l'incarnation de l'absolu, il devient un objet d'