L'agriculture française s'est modernisée, mécanisée et a fait le choix de l'agriculture productiviste après 1945. L'industrie a absorbé le surplus de main‑d'œuvre jusqu'à la fin des Trente Glorieuses ; depuis, l'économie française s'est tertiarisée.

La sphère productive industrielle s'est affaiblie avec son insertion dans la mondialisation, qui a mis fin à l'ancrage local traditionnel de la production. Désormais, le maintien de l'industrie est lié à l'innovation technologique.

Les métropoles concentrent les systèmes productifs liés à l'immatériel, à la recherche, à l'innovation et aux services à la personne en plein essor.

Les héritages perdurent dans l'organisation économique de la France. L'industrie est davantage présente à l'Est et au Nord, et l'agriculture à l'Ouest. Certaines usines récentes sont encore localisées près des ressources.

Industries et services se localisent désormais le plus souvent près de la main‑d'œuvre qualifiée, donc dans les métropoles, à commencer par Paris. Les économies d'agglomération sont ainsi facilitées.

Malgré les délocalisations, les acteurs des systèmes productifs réaffirment leur inscription territoriale, en particulier à travers le local.

Par leurs aides aux systèmes productifs, l'Union européenne et l'État aménagent les territoires. Si les aides ciblaient traditionnellement les territoires en difficulté pour promouvoir un rééquilibrage, une logique de compétitivité s'affirme désormais. Il s'agit de renforcer les pôles les plus puissants dans la mondialisation.

Depuis les années 1980, l'État et l'UE ont multiplié les aides destinées aux territoires mono‑industriels frappés par la crise, notamment dans les régions d'Outre‑mer.

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