Au quotidien, l'ordinateur est partout, que ce soit dans les
téléphones portables, les GPS, ou encore les jeux électroniques.
Cette omniprésence des cerveaux électroniques a
une trentaine d'années. Cependant, un ordinateur capable
de traiter des quantités considérables de données (big data)
reste indifférent aux valeurs humaines ou à la qualité d'un
raisonnement. Si nous nous reposons de plus en plus sur des
algorithmes, nous prenons des risques, qui ne tiennent pas qu'au remplacement potentiel de l'homme par la machine.
Comment celle‑ci pourra‑t‑elle hiérarchiser les réponses
logiques calculées ? La voiture autonome sauvera‑t‑elle le
conducteur ou le piéton ? Comment pourra‑t‑elle tenir les
deux exigences de la raison telle que l'a conceptualisée Kant,
c'est‑à‑dire être à la fois rationnelle, lorsqu'elle vise une
connaissance cohérente des objets, et raisonnable, lorsqu'elle
se tourne vers l'action et fait de son savoir une pratique ?