Chapitre 16
Repères • Glossaire
Repères - Glossaire
Ce qui est contingent caractérise ce qui est mais qui aurait pu
être autrement qu'il n'est, tandis que le nécessaire qualifie ce
qui ne peut être autrement qu'il n'est. La nécessité gouverne
les lois naturelles qui s'appliquent à tout objet. Le déterminisme
est la théorie qui reconnaît cette nécessité et pense
possible la connaissance progressive de ces lois.
L'identité d'un individu se détermine socialement et culturellement
en fonction du milieu d'appartenance, mais également
de manière personnelle, selon l'histoire de chacun et
ses choix personnels.
L'égalité peut se définir comme égalité politique : elle se
décline dans l'Antiquité grecque comme égalité face à la loi
(isonomia), égalité de pouvoir (isokratia), égalité de temps
de parole (isègoria). Elle peut aussi s'entendre de manière
plus sociale comme égalité économique, comme égalité des
chances de départ et comme égalité des conditions. On peut
soit défendre l'égalité arithmétique (à chacun est dû la même
chose), soit l'égalité géométrique (à chacun selon ses besoins,
selon sa nature propre).
La différence marque tout ce qui distingue un individu d'un
autre ou d'un groupe. Ainsi, un processus d'individualisation
peut se produire parce que l'individu appartient à plusieurs
groupes sociaux ou parce qu'il interprète ce qui arrive au
groupe d'une manière nouvelle et innovante, marquant alors
sa différence.
L'identité d'un individu est donc en tension entre la volonté
d'appartenir à un groupe pour bénéficier d'une définition
sociale égalitaire parmi ses pairs et la volonté contraire
de se distinguer du groupe par des caractères uniques qui
marqueront la différence et permettront à l'individu de
ressentir la liberté d'être soi, de penser par soi‑même et de
faire ses propres choix sans être mécaniquement déterminé
par le groupe.
Ce régime politique se caractérise par
la souveraineté populaire : le pouvoir
est pouvoir du peuple, par le
peuple, pour le peuple. Du grec dèmos,
« peuple » et kratein, verbe qui désigne
« prendre le pouvoir », la démocratie
est aussi un état social qui se manifeste
par l'égalité des conditions et qui laisse
aux citoyens la liberté de se déterminer
eux‑mêmes.
Cette doctrine considère que l'individu
est créateur de ses valeurs. Ce dernier
apparaît comme le point de départ et
la finalité de toute vie collective. Il n'est
pas, et n'a pas à être, soumis au groupe
social et culturel auquel il appartient.
Le libéralisme consiste à faire de la
liberté de l'individu la première des
valeurs. Cette liberté est à entendre
comme la capacité de l'individu à
profiter de ses libertés individuelles
fondamentales : la liberté de penser, la
liberté de s'exprimer, la liberté de s'associer,
etc. L'État doit essentiellement
protéger ces droits individuels.
Ce terme renvoie à un régime politique
où un homme, ou un groupe d'hommes,
gouverne sans partage, s'appuyant sur
le levier de la terreur pour soumettre
les sujets à une autorité inflexible et à
un pouvoir arbitraire, sans aucune légitimation
rationnelle.
Le destin correspond à une puissance
qui déciderait de l'ordre de nos vies,
sans que nous ne puissions lui résister.
Cette puissance s'oppose à la liberté
de choisir, nous ne pouvons qu'en
connaître des signes qui seraient à
interpréter.
Il s'agit d'un système qui définit
l'individu sans qu'il puisse intervenir.
Les déterminismes sont variés : ils
peuvent notamment être économiques,
naturels, historiques, métaphysiques
ou multifactoriels, comme le stipule le
concept d'habitus de Bourdieu.
La liberté est une notion qui autorise
de multiples définitions. La liberté d'indépendance
s'entend comme le fait
de pouvoir choisir indépendamment
de toutes les influences extérieures,
elle comprend alors le libre arbitre.
La liberté d'autonomie est la liberté
politique. Dans ce cadre, il s'agit de la
possibilité d'agir conformément aux
lois que les citoyens se fixent euxmêmes.
Enfin, la liberté peut s'entendre
comme le fait de vivre sans contrainte
et sans obligation. Elle est alors la
possibilité de suivre ses désirs jusqu'à
l'excès et est nommée licence.
Il s'agit de l'attitude d'un dirigeant qui
considère les dirigés comme d'éternels
mineurs, incapables de se déterminer
par eux‑mêmes.
Cette notion caractérise à la fois ce
qui est produit par le destin et ce qui
ne relève pas du raisonnement. En ce
double sens, la fatalité s'impose et
reste imprévisible.
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