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Sa vie
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Emmanuel Kant
1724‑1804
Kant naît et meurt dans la ville prussienne de Königsberg (aujourd'hui Kaliningrad),
qu'il ne quittera jamais. D'un milieu modeste, il consacre toute son existence à l'étude
et à l'enseignement. À ses débuts, Kant doit multiplier les cours pour subvenir à ses
besoins. Il dispense des enseignements en mathématiques, physique, géographie, théologie,
morale, anthropologie, pédagogie, etc. En 1770, il est nommé professeur titulaire
de l'université de Königsberg, et c'est dans les décennies 1780 et 1790 que paraissent ses
œuvres majeures, dont les trois Critiques. Elles provoquent un retentissement considérable
dans le monde intellectuel. Son mode de vie est très rigoureux ; il se lève tôt et
s'accorde la même promenade tous les jours, qu'il n'a manquée qu'à deux occasions : l'une
pour achever la lecture de l'Émile de Rousseau, l'autre, le jour où il apprend la prise de la
Bastille. Il ne s'est jamais marié et on ne lui connaît aucune liaison amoureuse. Il menait
cependant une vie sociale active, recevant amis et voyageurs. Il serait mort en prononçant
« Es ist gut » (« C'est bien »). Sur sa tombe, on peut lire l'épitaphe suivante : « le ciel étoilé
au‑dessus de lui, la loi morale en lui ».
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Sa pensée
Pour Kant, le philosophe doit s'efforcer de répondre à trois
questions : que puis‑je savoir ? Que dois‑je faire ? Que m'est‑il
permis d'espérer ? Ces questions se ramènent à une autre:
qu'est‑ce que l'homme ? La démarche philosophique est alors
critique : elle consiste à tracer les limites de la connaissance
humaine pour en établir la validité.
La première critique porte sur la raison pure (elle a pour
tâche la connaissance). Pour l'auteur, il ne peut y avoir de
connaissance que de ce qui fait l'objet d'une expérience dans
l'espace et dans le temps (les « phénomènes »). Par conséquent,
les objets traditionnels de la métaphysique (Dieu,
l'âme, l'univers) peuvent être pensés, mais ne peuvent être
connus (Kant les appelle « noumènes »).
La seconde critique porte sur le devoir moral. La loi morale
nous indique ce que nous devons faire. Or si, en tant que phénomènes,
nous sommes déterminés à agir de telle manière,
en tant que noumènes, nous sommes libres d'obéir ou non au
devoir. La liberté, postulée par la raison pratique (elle établit
les critères d'action), est donc le fondement de la moralité.
La croyance en Dieu et en l'immortalité de l'âme soutient la
résolution d'agir moralement, en nous donnant de l'espoir.
La troisième critique de Kant porte sur l'esthétique. Lorsque
l'esprit s'aventure dans des domaines où il n'y a pas de
concepts clairement établis, il nous faut procéder à une critique
du jugement. Ainsi, nous jugeons de ce qui est beau,
sans disposer d'un concept de la beauté.
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Œuvres principales
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