Originaire de Saint-Étienne, ville minière et manufacturière, Simondon comprend très
tôt que le développement de la mécanisation transforme profondément les manières
de produire.
Il poursuit de brillantes études de philosophie à Lyon puis à Paris, qu'il complète par
une solide formation en psychologie et en physique.
D'un naturel curieux, il s'intéresse beaucoup à l'autre et discute avec les agriculteurs, les
artisans et les ingénieurs pour nourrir ses réflexions autour des objets techniques. Il se
demande également comment la population perçoit ce monde de plus en plus technicisé
et comment elle s'y adapte. Il est le premier grand penseur à s'emparer de ces questions
et à y consacrer sa vie.
En 1965, il est nommé professeur à la Sorbonne, mais il se déplace dans toute la France
pour donner des cours dans différentes facultés.
Sa pensée
Ses travaux de recherches portent avant tout sur la notion
d'individualité qu'il applique, dans la seconde partie de son
travail, aux objets techniques. Il souhaite repenser le statut
de ces objets, souvent méprisés parce qu'incompris par les
utilisateurs.
Dans les années 1950, la technique est de plus en plus
visible au quotidien et suscite deux sortes de réactions : celle
des technophiles, qui pensent qu'elle est la solution à tous
les problèmes du monde moderne, et celle des technophobes,
qui voient en son développement un risque majeur pour
l'humanité. Simondon cherche à développer une position
médiane en réfléchissant à la manière dont nous interagissons
avec les objets techniques.
Simondon emprunte à la biologie le terme d'individuation,
qu'il applique aux objets techniques et plus particulièrement
aux machines. Il fonde son analogie sur deux points
communs : d'une part la machine porte seule ses outils et se
passe de l'homme, tout comme le vivant porte ses propres
organes ; d'autre part la machine interagit avec son milieu
associé, de même que le vivant dépend de son environnement
pour vivre et se construire.
Il distingue l'automate de la machine : si tous les deux
peuvent fonctionner sans intervention humaine, l'automate
reproduit toujours exactement la même technique alors que
la machine est capable de s'ajuster pour tenir compte des
variations de l'environnement extérieur. C'est pourquoi la
machine, selon Simondon, est « ouverte ».
Il clarifie la distinction entre technique et technologie, donnant
au second terme le sens strict d'étude scientifique et
philosophique des objets techniques.
Œuvres principales
Le zoom est accessible dans la version Premium.
La machine est l'étrangère ;
c'est l'étrangère en laquelle
est enfermé de l'humain,
méconnu, matérialisé, asservi,
mais restant pourtant de
l'humain.
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