Annexes
Rabats
Courants philosophiques
Auteurs clés : Pyrrhon,
L'école sceptique est fondée par Pyrrhon au IV
e siècle av. J.-C. Là où certains affirment détenir une vérité
définitive (dogmatisme), les sceptiques préfèrent suspendre leur jugement.
Leur méthode consiste à conduire deux thèses opposées et à affirmer qu'elles sont toutes les deux
également légitimes, pour conclure à une aporie, c'est-à-dire au fait que le problème est insoluble et
inévitable. Cette méthode devait permettre de parvenir à la quiétude, en échappant au trouble causé par
l'impossibilité d'atteindre des certitudes.
Auteurs clés :
D'origine anglo-saxonne, le courant empiriste s'intéresse à la connaissance humaine. Il établit que notre
esprit est à la naissance une table rase, et que seules les expériences et leurs répétitions peuvent l'instruire.
Les empiristes considèrent que ce sont nos habitudes perceptives qui nous permettent, par association
d'idées, d'expliquer la formation des idées logiques comme la ressemblance, la contiguïté et finalement la
causalité, s'opposant ainsi au courant rationaliste.
Auteurs clés :
Les rationalistes considèrent que notre esprit n'apprend pas par la seule expérience sensible, dont il faut opérer
une sérieuse mise en doute. Ce courant fait de la raison la source principale de nos connaissances. Pour Platon,
notre âme est capable de contempler le monde des Idées dont le monde sensible n'est que le reflet déformé.
Descartes établit quant à lui que nos idées « sont nées avec nous » et forgent des connaissances claires et
certaines. Le criticisme de Kant peut être compris comme une synthèse de l'empirisme et du rationalisme.
Auteurs clés : Sidgwick, Singer
Ce courant d'origine anglo-saxonne définit la valeur morale d'une action d'après le critère de l'utilité. Selon
les utilitaristes, il est possible de faire un calcul d'intérêts pour choisir quel comportement adopter. Il s'agit
pour Mill de diminuer les déplaisirs et d'augmenter les plaisirs de bonne qualité pour le plus grand
nombre. Cette position ne consistant ni en un égoïsme ni en un nivellement des plaisirs, elle aboutit à une
politique qui vise à concilier les intérêts privés et collectifs.
Auteurs clés : Fink,
À l'origine, cette position philosophique – essentiellement de Hegel – reposait sur l'étude des phénomènes
sensibles et visait à l'élévation de la conscience depuis le sensible jusqu'au savoir absolu. Les travaux
de Husserl ont, depuis, redéfini ce courant qui désigne désormais une approche de la conscience : la
phénoménologie husserlienne pose pour principe l'intentionalité (« toute conscience est conscience de
quelque chose ») et distingue nettement le contenu de la conscience de la réalité extérieure. Elle propose
donc la « mise entre parenthèses » du monde, pour se concentrer sur le vécu singulier d'un sujet psychique.
Auteurs clés : Marcel,
Dans son sens moderne, l'existentialisme consiste à affirmer que la liberté humaine se définit par des
choix. L'existentialisme chrétien considère ainsi que le croyant doit conduire son existence en vue de se
rapprocher de l'idéal divin, quand l'existentialisme athée supprime l'hypothèse de Dieu pour constater que,
sans Dieu créateur, l'homme dispose de l'obligation de se fabriquer par ses choix, devenant responsable
absolument de lui-même. Cette liberté totale s'accompagne d'angoisse et de la nécessité de s'engager sans
mauvaise foi pour choisir son existence.
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