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Annexes
Biographies, Atlas, Notions, Rétrospective 2021
Histoire - Thème 4
Sujet d'étude 1

Juillet-novembre 1916 : la bataille de la Somme

9 professeurs ont participé à cette page
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Introduction
Du 1er juillet au 18 novembre 1916, le commandement franco‑britannique entreprend une vaste offensive visant à percer les lignes allemandes dans la région de la Somme. La bataille de la Somme se distingue par son caractère industriel, mais aussi par la dureté de l'expérience des combattants engagés de part et d'autre. Elle se solde par un bilan humain désastreux, et laisse des traces profondes sur les paysages et sur les mémoires collectives.

En quoi la bataille de la Somme est-elle un tournant de la Première Guerre mondiale ?
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Chronologie

chronologie :
24 juin 1916 : début de la bataille de la Somme
1er juillet 1916 : première grande offensive franco-brittanique sur les lignes allemandes
15 septembre 1916 : première utilisation des chars d'assaut par les Britanniques
18 novembre 1916 : fin de la bataille de la Somme
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Chiffres clés

  • 60 000 : nombre de pertes britanniques (blessés et tués) lors de l'assaut du 1er juillet 1916, jour le plus sanglant de la guerre.

  • 1 million : nombre d'obus tirés sur les lignes allemandes lors du barrage de préparation à l'attaque du 1er juillet 1916.

  • 15  : nombre de kilomètres de terrain gagnés par les Alliés à l'issue de la bataille.
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Acteurs clés

Les pals battalions


Placeholder pour Les « bataillons de copains »Les « bataillons de copains »
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Les « bataillons de copains » sont formés de jeunes volontaires britanniques enrôlés ensemble dans le même quartier ou le même village. Ces hommes sont décimés le 1er juillet 1916, et les survivants sont répartis dans d'autres unités.
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Vocabulaire

Déshumanisation


Boche


No man's land


  • Déshumanisation : perte de la sensibilité et des repères moraux.

  • Boche : surnom péjoratif utilisé par les Français pour désigner les Allemands.

  • No man's land : espace situé entre deux tranchées ennemies, et exposé aux tirs.

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Carte interactive

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Supplément numérique

  • Joe Sacco, , 2014 : une fresque monumentale représentant en détail le premier jour de la bataille de la Somme.
  • Geoffrey Malins, , 1916 : un film de propagande britannique et le premier long métrage documentaire sur la guerre
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A
Les moyens déployés par l'Entente

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Doc. 1
De nouveaux armements

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« Les tanks à la bataille de la Somme », couverture d'un récit de C. Altam, 1917.
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Doc. 2
Un affrontement de masse

Ce camp où des milliers de recrues anglaises apprenaient le noble métier des armes couvrait plusieurs centaines d'hectares de terrain. C'était une vraie fourmilière humaine ; sur les routes qui traversaient le camp passaient d'interminables convois, jour et nuit, d'autos, de lourds caissons, véhicules de toutes sortes, relèves, ambulances, etc. On avait installé des lignes de chemin de fer sillonnées de lourds convois de matériaux, munitions, vivres, etc. [...]

De jour en jour, d'heure en heure, [...] le campement d'Hardécourt grossissait, s'enflait démesurément pêle‑mêle, au bon plaisir de chacun ; il y avait des gens de tous les coins de l'univers : des Australiens, des Canadiens, des Hindous, des Nègres, des Jaunes, des Rouges1. On eut dit l'exode de peuplades, de tribus fuyant devant un fléau ou partant pour quelque croisade lointaine.
Louis Barthas
Carnets de guerre, 1916, publication posthume.

1. Termes utilisés à l'époque pour désigner les personnes d'origine africaine ou asiatique.
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Doc. 3
Mobiliser la main‑d'œuvre chinoise

La main-d'œuvre chinoise, surtout celle du Nord, doit nous donner satisfaction. Sobre, robuste, endurant et docile, l'ouvrier du Nord s'adaptera à notre climat et à des travaux même pénibles n'exigeant qu'un effort mécanique. Il ne s'agit bien entendu que d'hommes de peine, de coolies1, de terrassiers. Le recrutement d'ouvriers d'art serait plus limité à Chang‑Haï.
Service historique de la Défense, capitaine de Lapomarède, « Possibilité d'utilisation en France de la main-d'œuvre chinoise », Pékin, 16 avril 1916.

1. Travailleurs agricoles d'origine asiatique.
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Doc. 4
La guerre de position

Placeholder pour Tranchée britanniqueTranchée britannique
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Tranchée britannique, photographie colorisée, 1916.
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Questions

Parcours 1

1. Doc. 1 , Doc. 2 et Doc. 3 Quels sont les nouveaux armements et matériels utilisés pendant bataille de la Somme ?
2. Doc. 2 et Doc. 3 Pourquoi peut-on dire que les colonies sont mises à contribution ?
3. Doc. 4 Décrivez le décor et les activités des soldats. Pourquoi parle-t-on d'une « guerre de position » ?


Parcours 2

Activité en binôme
À l'aide des exemples relevés dans les documents, montrez en une dizaine de lignes en quoi les moyens déployés par l'Entente témoignent d'une guerre de position, industrielle et mondiale.
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B
L'expérience des combattants

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Doc. 1
La déshumanisation

Encore aujourd'hui il y a des lambeaux de corps humain dans les barbelés. Devant notre tranchée, il y a peu de temps, il y avait encore une main avec une alliance, à quelques mètres de là, il y avait un avant-bras dont il ne restera finalement que les os. Que la chair humaine semble bonne pour les rats ! C'est affreux. Qui ne connaît pas la terreur l'apprend ici [...] mais avec le temps je me suis habitué et je suis devenu aussi indifférent que nos « Landser »1. La guerre abrutit le cœur et les sentiments ; elle rend l'homme indifférent face à tout ce qui, autrefois, le troublait et l'émouvait.
Lettre de Hugo Müller, soldat allemand, tué le 18 octobre 1916 à Warlecourt.

1. Soldats expérimentés.
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Doc. 2
L'artisanat de tranchée

Placeholder pour Artisanat tranchée 1Artisanat tranchée 1
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Objets fabriqués par des soldats servant dans la Somme, à partir d'armements récupérés sur le champ de bataille.
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Doc. 3
Une guerre traumatisante

Placeholder pour Prisonnier BochePrisonnier Boche
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« Un Boche prisonnier, blessé et couvert de terre, amené le 13 », photographie colorisée, 1916.
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Supplément numérique

Apprendre autrement.
Retrouvez une activité afin d'imaginer .
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Questions

Parcours 1

1. Doc. 1 , Doc. 2 et Doc. 3 Pourquoi l'expérience des soldats est-elle déshumanisante ?
2. Doc. 2 Comment les soldats s'occupent-ils entre deux assauts ?
3. Doc. 1 et Doc. 3 Quels signes montrent que la vie quotidienne au front est éprouvante ?


Parcours 2

Activité en binôme
Donnez un nom à chacun des trois soldats situés au premier plan, puis imaginez quelles étaient leurs pensées au moment où la photographie a été prise. Pour vous aider, observez bien leur attitude et leur regard pour en déduire leur état d'esprit. Pensez aussi à ce qu'a pu être leur vie avant et pendant la guerre, et à la manière dont ils voient leur avenir.
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C
Séquelles et mémoires de la bataille

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Doc. 1
Des lieux de mémoire

Placeholder pour La nécropole nationale de RancourtLa nécropole nationale de Rancourt
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La nécropole nationale de Rancourt est un cimetière militaire français édifié en 1917 par Madame du Bos, puis inauguré par la maréchale Foch en 1923. Un comité des veuves, mères et sœurs d'officiers, sous‑officiers et soldats du 94e régiment d'infanterie est créé en même temps.
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Doc. 2
Des commémorations

Nous sommes rassemblés ici pour honorer le rôle de la Nouvelle‑Zélande dans la bataille de la Somme. [...] Nous reconnaissons aussi la part jouée par d'autres pays de l'actuel Commonwealth1, et par nos alliés français. [...] Personne n'était venu d'aussi loin pour combattre ici que les Néo‑Zélandais [...] La profondeur de la contribution et du sacrifice des soldats Pakeha2 et Maori3 fut extraordinaire. Presque la moitié des hommes néo-zélandais âgés de dix‑huit à quarante‑quatre ans combattirent, avec un taux de pertes d'environ 60 %, l'un des plus élevés, tous pays confondus. [...] L'un d'entre eux, le soldat Bobby Black, était un ancien joueur des All Blacks4. [...] Mon espoir aujourd'hui est que nous puissions nous consacrer à un avenir sans intolérance ni conflit. Nous faisons cela pour honorer la mémoire de ceux qui combattirent et moururent ici il y a longtemps.
Prince de Galles
Discours prononcé à l'occasion du centenaire de la bataille de la Somme, 15 septembre 2016.

1. Organisation composée des anciens territoires de l'Empire britannique.
2. Néo‑Zélandais d'origine européenne.
3. Néo‑Zélandais d'origine autochtone.
4. Équipe nationale de rugby néo‑zélandaise.
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Doc. 3
Un bilan meurtrier

Un bilan meurtrier
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Questions

Parcours 1

1. Doc. 1 Comment le champ de bataille de Rancourt a-t-il été aménagé ? Pourquoi ?
2. Doc. 2 Quels soldats sont mis en avant dans le discours ? Pourquoi ?
3. Doc. 3 Quelle armée a subi les pertes les plus lourdes ?


Parcours 2

Activité en binôme
Vous êtes chargé(e) d'ériger un monument aux morts pour une des nations ou des colonies engagées dans la bataille (Allemands, Britanniques, Australiens, Néo‑Zélandais, Canadiens, Sud‑Africains, Indiens, Français, Algériens, Africains de l'Ouest). Dessinez le monument et/ou rédigez la plaque commémorative.

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