À cause de leur attractivité et de la croissance démographique naturelle, les métropoles doivent loger toujours plus d'habitants. Elles s'étalent spatialement.

Les populations les plus pauvres sont reléguées loin du centre, notamment sous l'effet de la gentrification. Dans les Suds, l'essentiel de cet étalement urbain prend la forme d'un habitat informel (bidonvilles, favelas, slums).

À cette fragmentation de la ville « par le bas », s'ajoute une fragmentation « par le haut » avec la privatisation de la métropole. Les services de base sont privatisés, au Nord comme au Sud, au détriment des plus pauvres. L'espace lui-même peut être privatisé (gated communities).

La lutte contre l'étalement urbain passe par une politique en faveur des centres. Les métropoles se font polycentriques pour limiter les déplacements et la congestion des infrastructures. Ces centres secondaires sont cependant incomplets.

Dans le même temps, les centres anciens sont réhabilités. Les quartiers prennent de la valeur, accroissant la gentrification (des ghettos peuvent perdurer, notamment aux États‑Unis). Les grandes opérations de rénovation urbaine peuvent aussi accentuer les inégalités au sein des métropoles.

Les politiques d'aménagement ont souvent un but économique mais elles prennent de plus en plus en compte l'environnement, dans les pays des Nords comme dans les pays des Suds.

La gouvernance des métropoles reste difficile : l'étalement urbain dépasse souvent les limites municipales, limitant la cohésion des politiques publiques. Dans le même temps, les citoyens réclament une meilleure prise en compte de leur avis.

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