Entre tous les commerces qui se font dans toutes les parties du monde, il n'y en a point de plus riche ni de plus considérable que celui des Indes Orientales. […] C'est de là qu'on tire l'or et les pierreries ; c'est de là que viennent les marchandises si renommées et d'un débit si assuré, la soie, la cannelle, le poivre, le gingembre, la muscade, les toiles de
coton, la ouate, la porcelaine, les bois qui servent à toutes les teintures, l'ivoire, l'encens, et mille
autres commodités, auxquelles les hommes étant accoutumés, il est impossible qu'ils s'en passent.
Pourquoi faudrait-il que les Portugais, les Hollandais, les Anglais, les Danois, allassent tous les jours dans les Indes orientales, y possédassent des magasins et des forteresses, et que les Français n'y
eussent jamais ni l'un ni l'autre ?
François Charpentier,
Discours d'un fidèle sujet du roi, touchant l'établissement d'une compagnie française pour le commerce des Indes orientales, 1664.