Histoire 2de

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Histoire, périodisation, représentation du temps
Thème 1 : Le monde méditerranéen : empreinte de l’Antiquité et du Moyen Âge
Ch. 1
La Méditerranée antique : les empreintes grecques et romaines
Ch. 2
La Méditerranée médiévale : espace d’échanges et de conflits à la croisée de trois civilisations
Thème 2 : XVᵉ-XVIᵉ : un nouveau rapport au monde, un temps de mutation intellectuelle
Ch. 3
L’ouverture atlantique : les conséquences des « grandes découvertes »
Ch. 4
Renaissance, humanisme et réformes : les mutations de l’Europe
Thème 3 : L’État à l’époque moderne : France et Angleterre
Ch. 5
L’affirmation de l’État dans le royaume de France
Ch. 6
Le modèle britannique et son influence
Thème 4 : Dynamiques et ruptures dans les sociétés des XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles
Ch. 7
Les Lumières et le développement des sciences
Ch. 8
Tensions, mutations et crispations de la société d'ordres
EMC
Axe 1
Des libertés pour la liberté
Axe 2
Garantir les libertés, étendre les libertés : les libertés en débat
Axe 3
Droits, libertés et responsabilité
Livret AP
Biographies
Chapitre 8
Cours 2

Des campagnes en mutation

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Comment les conditions de vie dans les campagnes évoluent-elles aux XVIIe et XVIIIe siècles ?
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1
Les structures villageoises

Famille et paroisse. Sous l'Ancien Régime, près de 80 % des Français vivent à la campagne. Le premier cadre de la vie rurale est la famille nucléaire (un couple et ses enfants, (), même si les aïeux sont toujours très présents. Le curé de la paroisse, souvent très proche des villageois, a un rôle indispensable dans l'éducation.

La vie agricole. La très grande majorité des habitants cultivent la terre. Le rythme de vie s'organise donc autour du calendrier des travaux agricoles et des récoltes. Les rendements sont faibles, car les techniques de culture sont encore rudimentaires et le système de l'assolement triennal laisse beaucoup de terres en jachère. De plus, les paysans sont à la merci d'étés trop pluvieux ou d'hivers rigoureux : la famine de l'hiver 1709‑1710 provoque la mort de plus de 600 000 personnes.

Les droits seigneuriaux. En plus des impôts dûs au roi et au clergé, les paysans doivent payer des redevances à leur seigneur, en échange de sa protection. Ils lui versent ainsi le cens et le champart. Au total, même si la situation est variable selon les régions, plus de la moitié de la production des paysans peut leur être enlevée par ces prélèvements. Il ne reste à la famille que très peu pour vivre.
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2
Crises et révoltes paysannes

Les crises de subsistance. Une grande partie du monde paysan est sous la menace de crises périodiques, qui peuvent se produire à cause de mauvaises récoltes. La rareté des grains entraîne alors une flambée des prix, ce qui déclenche des famines et une forte hausse des décès (). Les épidémies et les dégâts causés par les guerres, nombreuses au XVIIe siècle, augmentent encore la fragilité des campagnes.

Des révoltes. La misère dans laquelle vivent la plupart des paysans et la pression fiscale de plus en plus forte provoquent périodiquement des tensions et des révoltes dans certaines régions, comme celle des Va Nu‑pieds en Normandie en 1639 ou des Bonnets Rouges en Bretagne en 1675. Ces troubles sont violemment réprimés par l'autorité royale.
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3
Une lente amélioration au XVIIIe siècle

Les innovations. Au XVIIIe siècle, une accumulation de petits progrès entraîne une hausse de 40 % de la production agricole au cours du siècle. De nouvelles terres sont défrichées, et les outils se modernisent : la charrue est de plus en plus utilisée (). L'introduction de la pomme de terre et du maïs permet également d'améliorer l'alimentation des villageois. L'hygiène progresse et la dernière épidémie de peste a lieu en 1720.

Des profits inégaux. Le prix des grains s'accroît, augmentant la valeur de la production, mais cela ne profite pas à tout le monde. Seuls les laboureurs, qui possèdent des terres et les louent à des salariés agricoles, s'enrichissent. La situation des petits paysans, qui n'ont que leur force de travail pour vivre, reste donc très précaire. Les tentatives pour réduire les impôts, comme celle de , restent limitées à certaines régions.
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Repères

Placeholder pour Anne Robert Jacques Turgot 
(1717-1781)Anne Robert Jacques Turgot 
(1717-1781)
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Anne Robert Jacques Turgot
(1717-1781)

Après des études de théologie, il se passionne pour l'économie. Louis XV le nomme en 1761 intendant du Limousin, province très pauvre et surtaxée. Il s'emploie à répartir plus équitablement les impôts et à diminuer les taxes qui pèsent sur la province. En 1774, Louis XVI le nomme ministre des Finances. Turgot décrète la libre circulation des grains et supprime les droits de douane qui existaient entre les différentes provinces. Encyclopédiste, il est favorable aux idées des Lumières.
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Vocabulaire

  • Assolement triennal : méthode agraire qui consiste en une rotation de l'usage d'une terre sur trois années consécutives : deux cultures différentes suivies d'une année de jachère.

  • Cens : impôt annuel payé par un villageois à son seigneur.

  • Champart : part de la récolte cédée au seigneur.

  • Charrue : instrument agricole pour labourer la terre.

  • Jachère : période de repos d'une terre labourable.

  • Seigneur : souvent noble, il exerce son autorité sur un large territoire où vivent et travaillent les villageois.
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Les conditions de vie dans les campagnes s'améliorent mais les inégalités s'accroissent, comme c'est le cas en ville à la même période.

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Les documents du cours

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Doc. 1
Une famille paysanne au XVIIe siècle

Placeholder pour Les frères Le Nain, v. 1650, huile sur toile, 92 x 121 cm, museum of Art, ClevelandLes frères Le Nain, v. 1650, huile sur toile, 92 x 121 cm, museum of Art, Cleveland
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Les frères Le Nain, v. 1650, huile sur toile, 92 x 121 cm, museum of Art, Cleveland.
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Doc. 2
Une crise de subsistance

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La hausse des prix du grain se traduit par une soudaine flambée des décès.
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Doc. 3
La modernisation des techniques agricoles

Placeholder pour Gravure issue de l'Encyclopédie, 1770, planche agriculture, labourageGravure issue de l'Encyclopédie, 1770, planche agriculture, labourage
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Gravure issue de l'Encyclopédie, 1770, planche agriculture, labourage.
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Écho des temps

Le mouvement des Bonnets Rouges en Bretagne est une mobilisation massive survenue en 2013 pour revendiquer la suppression de l'écotaxe, une nouvelle taxe voulue par le gouvernement. Dans une région durement touchée par la crise économique, la contestation prend de l'ampleur. La nouvelle taxe est finalement suspendue par le gouvernement.

Placeholder pour Le mouvement des Bonnets Rouges en BretagneLe mouvement des Bonnets Rouges en Bretagne
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Le nom du mouvement, « Bonnets Rouges », est directement emprunté à une révolte anti-fiscale qui a eu lieu en Bretagne au printemps 1675. Celle-ci aussi s'opposait à une nouvelle taxe sur le papier timbré voulue par Louis XIV. Mais, en 1675, cette révolte est réprimée par l'armée royale et la Bretagne perd une partie de son autonomie.

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