Une baisse de la mortalité grâce aux avancées dans les domaines de la médecine, de l'hygiène et de l'alimentation. Depuis le XVIII^e siècle, le taux de mortalité a baissé régulièrement, grâce aux avancées médicales, à une meilleure alimentation et aux progrès de l'hygiène : c'est la transition sanitaire. Le taux de mortalité moyen est passé de 19,5 ‰ en 1950 à 7,6 ‰ en 2016.

Une natalité qui s'adapte avec un décalage temporel. Durant la même période, mais plus tardivement (ce qui s'explique par l'inertie des comportements démographiques), le taux de natalité s'est abaissé de 37,5 à 18,9 ‰.

Un accroissement naturel inédit. Il se situe entre 12 et 20 ‰ depuis 1950. Cette croissance ralentit mais reste très forte. Le passage d'un état où la croissance démographique est faible (car les taux de natalité et de mortalité sont élevés) à un autre équilibre de faible croissance (car ces deux taux sont faibles) est appelé transition démographique. Au cours de ce passage, la baisse de la mortalité, toujours plus précoce que celle de la natalité, explique une phase de forte croissance.

Certains pays ont fini leur transition démographique. Ce sont les régions qui ont connu une industrialisation et une urbanisation ancienne (Europe, Amérique du Nord, Japon, Australie, etc.). Leur population est stable, voire baisse (Japon, Roumanie).

D'autres pays, en Asie de l'Est ou en Amérique latine, sont dans la troisième phase de la transition démographique. Leur population vieillit mais la croissance reste dynamique à court terme (de nombreuses femmes sont en âge d'avoir des enfants). La part des actifs est importante par rapport à celle des enfants et des personnes âgées, ce qui constitue un avantage économique.

De nombreux pays sont dans la deuxième phase de la transition démographique. Leur population augmente rapidement. Ce sont principalement des pays d'Afrique et du Moyen-Orient.

Une transition qui s'accélère grâce à la diffusion rapide des avancées occidentales. La transition a été très rapide en Asie (moins de 50 ans). Les vaccins et médicaments mis en place en des décennies en Occident sont arrivés rapidement. La mortalité chute donc plus rapidement qu'elle n'a chuté en Occident ; mais le nombre de naissances ne chute, lui, pas plus vite.

Une transition variable au sein d'un même pays et connectée à d'autres transitions. Dans un même pays, comme l'Inde, toutes les régions ne sont pas au même stade de la transition. Cela s'explique par l'urbanisation, l'éducation, le niveau de richesse. La transition démographique est étroitement connectée à d'autres transitions (urbaine, sanitaire, alimentaire, économique, etc.). Développement et urbanisation s'accompagnent en général d'une réduction du nombre d'enfants et d'une modification des régimes alimentaires, avec des conséquences sur la mortalité.

• Accroissement naturel : différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès en une période donnée (un an en général) sur un territoire.


• Taux de mortalité  : nombre de décès en un an pour mille habitants.


• Taux de natalité  : nombre de naissances en un an pour mille habitants.


• Transition démographique  : passage d'un régime traditionnel où la fécondité et la mortalité sont élevées et s'équilibrent à peu près, à un régime où la natalité et la mortalité sont faibles et s'équilibrent également.