Du IIe siècle av. J.‑C. jusqu'au milieu du XVe siècle, les échanges de marchandises entre l'Asie et le Proche‑Orient passent par la « route de la Soie ». Ce réseau de plusieurs axes commerciaux relient la ville de Xi'an située dans le centre de la Chine jusqu'au Sud‑Est de la Turquie actuelle, à Antioche. La soie, principale marchandise échangée, donne ainsi son nom à la route. En se regroupant, les marchands forment une caravane, achetant et vendant de nombreux objets à travers l'Eurasie : poudre à canon, papier, métaux, thé. Ce faisceau de routes antiques et médiévales est repris par le président chinois Xi Jinping qui propose de ressusciter les comptoirs commerciaux entre la Chine et l'Europe en nommant le projet « One Belt, One Road » (une ceinture, une route). Ce projet a pour but de relier l'Europe à l'Asie, mais aussi l'Afrique, grâce à deux principales routes. L'objectif de ces « nouvelles routes de la Soie » est à la fois économique (développer les échanges avec les entreprises chinoises), politique (intégrer les régions les plus pauvres de Chine) et stratégique (renforcer l'influence chinoise à l'étranger).