Français 2de Bac Pro

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Consultez en avant-première notre cahier de 50 pages sur "Rythmes et cadences de la vie moderne : quel temps pour soi ?"
Objet d’étude 1 : Devenir soi : écritures autobiographiques
S. 1
S’écrire entre les lignes
S. 2
De l’intime au public
Objet d’étude 2 : S’informer, informer : les circuits de l’information
S. 3
Crise sanitaire, crise de l’information
S. 4
Un événement, un flux d’informations
Objet d’étude 3 : Dire et se faire entendre : la parole, le théâtre, l’éloquence
S. 5
S’indigner, s’engager
Annexe
Séquence 6
Stylistique - Exercices

Les figures de style

Leçon
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On appelle figures de style les procédés, les images, les choix de mots par lesquels on donne plus d'expressivité, plus de finesse, plus de sens au langage.

Les figures de ressemblance
ComparaisonRapprochement de deux termes ayant un point commun en utilisant un mot-outil (comme, pareil à, etc.).
Et cette terre était proche, et elle lui apparaissait comme un bouclier sur la mer sombre.
(Homère, Odyssée)
MétaphoreSubstitution d'un terme par un autre avec lequel il a un point commun sans utiliser de mot-outil.
Cette faucille d'or dans le champ des étoiles.
(Victor Hugo, « Booz endormi », La Légende des siècles.)
PersonnificationOctroi des attributs humains à un être inanimé ou à un animal.
Le crépuscule ami s'endort dans la vallée.
(Alfred de Vigny, La Maison du verger)
Les figures d'insistance
HyperboleGrossissement, exagération d'une caractéristique ou d'une idée.
C'étaient des hommes géants sur des chevaux colosses.
(Victor Hugo, Les Misérables)
Accumulation, énumérationLongue série de termes de même nature grammaticale créant un effet de profusion.
Les amaryllis, le nénuphar, les lys d'eau, les joncs, les phlox décorent les rives.
(Honoré de Balzac, Le Lys dans la vallée)
GradationSuccession d'expressions allant par progression croissante ou décroissante.
C'en est fait, je n'en puis plus ; je me meurs, je suis mort, je suis enterré.
(Molière, L'Avare)
AnaphoreRépétition d'un mot ou d'un groupe de mots en début de phrase, de vers ou de paragraphe
Rome, l'unique objet de mon ressentiment !
Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant !
Rome qui t'a vu naître, et que ton cœur adore !
Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore !
(Pierre Corneille, Horace)
Les figures d'atténuation
EuphémismeAtténuation du sens d'un mot en le remplaçant par une expression moins brutale.
L'Époux d'une jeune beauté / Partait pour l'autre monde (= mourait)
(Jean de la Fontaine, « La jeune veuve », Fables)
LitoteFormule exprimant plus en disant moins, souvent en utilisant la forme négative.
Va, je ne te hais point !
(Pierre Corneille, Le Cid) → je t'aime
Les figures d'opposition
AntithèsePrésence dans une phrase ou un texte de termes s'opposant par leur sens.
Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
(Jean de La Fontaine, « Les animaux malades de la peste », Fables)
OxymoreRapprochement de deux termes opposés reliés dans un même groupe de mots.
Cette obscure clarté qui tombe des étoiles
Enfin avec le flux nous fait voir trente voiles.
(Pierre Corneille, Le Cid)
AntiphraseProcédé de l'ironie consistant à utiliser un terme, une phrase dans un sens contraire au sien.
Voilà des bontés dont vous m'avez toujours honoré !
(Beaumarchais, Le Barbier de Séville) → insultes
Les figures de substitution
AllégorieReprésentation d'une idée abstraite par une représentation concrète.
Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ.
Elle allait à grands pas moissonnant et fauchant.
(Victor Hugo, « Mors », Les Contemplations)
PériphraseRemplacement d'un terme par une expression.
Vite, venez nous tendre ici dedans le conseiller des grâces.
(Molière, Les Précieuses ridicules) → le miroir
MétonymieRemplacement d'un mot par un autre avec lequel il a un lien logique (le contenu par le contenant, l'auteur au lieu de l'œuvre, etc.).
Le fer qui les tua leur donna cette grâce.
(François de Malherbe, Les Larmes de saint Pierre)
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